D'une propagande de guerre à l'autre
Avec l’essoufflement de la propagande de guerre contre le virus COVID-19, une autre propagande intervient au pied levé pour balayer du jour au lendemain la première : celle de l’Ukraine.
On assiste aux mêmes mécaniques de diabolisation, à un récit médiatique monolithique et omniprésent, à une adhésion obligatoire au récit officiel, sous peine d’être considéré comme un ennemi de l’intérieur. Le monde médiatique et politique parle à l’unisson. On observe de multiples mensonges et bidouillages éhontés dans les informations rapportées qui sont accompagnés par une censure de toute pensée critique un tant soit peu divergente ou apportant quelques nuances pour recontextualiser la situation, une polarisation extrême et caricaturale du débat…
Toute neutralité est interdite, elle est suspecte, il s’agit d’une obligation morale de prendre position pour le camp désigné d’office comme celui “du bien”. On assiste à la même hystérisation que l’épisode sanitaire, avec “le Russe” qui serait à nettoyer de partout, jusqu’aux artistes ressortissants du pays, aux auteurs culturels comme Dostoïevski expurgés des études dans certaines universités, ou même des chats de concours russes qui se voient refuser toute participation, comme on désinfectait encore hier frénétiquement tous les espaces du virus. “Le Russe” devient le nouvel ennemi public à abattre du moment, en remplacement express de l’antivax d’avant-hier…
Les chaînes d’information non-alignées pouvant encore exposer un autre son de cloche de la situation comme RT France ou Spoutnik sont supprimées du jour au lendemain sans préavis et sans le moindre respect pour la pluralité de l’information. Bien-sûr, on ne s’étonnera pas de voir le “pro-Russe” amalgamé d’office avec “l’antivax” dans les journaux de propagande à des fins de dénigrement… Du jour au lendemain, Les médecins de plateau ont tout simplement disparu, remplacés par des pseudos filousophes bellicistes à la BHL ou à la R. Enthoven. La peur du danger du virus est remplacée par la peur de la menace nucléaire. On fait appel à outrance à l’émotionnel, à la compassion et à la solidarité, exactement comme pour le COVID…
Les drapeaux ukrainiens fleurissent et inondent les réseaux sociaux, comme la petite seringue qui accompagnaient les photos de profil utilisateurs et les messages de soutien inconditionnels au peuple remplacent les messages et les slogans du type “Tous vaccinés, tous protégés”…
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