Les déambulation nocturnes Parisiennes de Macron, un mauvais film

Dernier numéro d’illusionniste en date, un petit film de campagne tourné en coproduction à nos frais avec l’agence de com US Mc Kinsey, une déambulation nocturne pour la reconquête des urnes, une mise en scène le long des quais de Seine, sous l’œil complice de vos caméras, en Président factice des plus lisses, comme pour une mauvaise sitcom Netflix ou un épisode de “Poubelle la vie”.

Voilà maintenant que VOUS nous jouez au promeneur parisien qui échange au gré de ses rencontres fortuites avec de charmantes passantes et des joggers marathoniens, histoire de mieux nous balader, de nous mener en bateau en distillant au fil de l’eau ses mensonges, de nous embobiner, tout en refusant dans le même temps le moindre véritable débat avec les autres candidats. Ces derniers étant jugés avec leur petitesse par votre auguste altesse bien trop médiocres et il va sans dire, tout à fait indignes d’échanger avec vous la moindre idée sur la vie de la cité !


Comprenez qu’il faut bien plus qu’une élection pour que Jupiter daigne descendre des nuages de son Olympe afin de regagner l’arène et la fosse aux lions pour un combat électoral à la loyale. C’est surtout bien commode pour se maintenir empereur en dissimulant sous le tapis, en dissipant toutes ses félonies, ses trahisons et ses crimes. D’ailleurs, à quoi bon se salir les mains, puisqu’avec vos sondages d’opinion aussi bidons que truqués, vous vous tenez d’office bien au-dessus de la mêlée, en maître des illusions.

Par cette improbable séquence tournée à la volée, ce grossier exercice de figuration d’une douteuse prestation, cette séquence aux images si léchées, avec cadrages travaillés, plans, montage serré, éclairage de studio, travellings sophistiqués et casting de riverains soigneusement présélectionnés en guise de panel non représentatif, cherchez-vous sans doute à détourner notre regard de votre précédent naufrage, où vous avez laissé tant de Français sur les quais, au bord de la noyade. En bon Machiavel, pensez-vous ainsi à nouveau abuser les plus crédules pour vous assurer d’un second tour de manivelle et continuer de plus belle tout votre cinéma.

Vous nous jouez au petit père du peuple, au chef d’État trop cool, au politique toujours dynamique de jour comme de nuit, au fringuant Président adepte des soirées branchées parisiennes, à l’homme authentiquement humble et humain, si proche et accessible des petites gens, toujours à l’écoute de ses contemporains, ou plutôt traduit en langage Macronien, de ces “comptant pour rien”…

Mais après tout, qu’importe si le script du film n’est pas crédible, le français est si bon public. C’est bien simple, on peut allégrement lui mentir, l’humilier, le rabaisser, le piller, le ruiner, le tabasser, le priver de ses libertés, le mettre en cage, le faire travailler jusqu’à la tombe comme une bête de somme, lui arracher sa dignité, le faire ramper, le museler, maltraiter et mettre en danger ses enfants ou euthanasier ses anciens… Il trouvera sans nul doute toujours le spectacle fort à son goût et des plus plaisants. Victime d’un Syndrome de Stockholm en stade terminal, le pauvre bougre en redemandera et sortira même les popcorns pour célébrer les exécutions de son bourreau !

Vous achevez de vous ridiculiser en terminant ce clip avec un clap de fin du plus mauvais goût, concluant cette glorieuse excursion, cette belle image d’Épinal aux relents de viol anal, par une vibrante et passionnée ode à notre hexagone, qui serait à vos yeux le «plus beau pays du monde». Une déclaration d’amour enfiévrée qui dans votre bouche résonne comme une provocation et un ultime affront, puisque de par vos actions et de par vos fausses valeurs, vous n’avez eu de cesse de détruire et de souiller cette pauvre France ! Cette France dont vous aviez même affirmé qu’elle n’avait aucune identité. La sincérité de vos déclarations d’amour s’apparentent donc à celles qu’un tortionnaire violeur pourrait avoir envers sa victime.


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