Derrière le verni démocratique, une féroce répression : le cas éloquent des Gilets Jaunes


Dans cette société dite des "Libertés", dans cette terre des sacro-saints "Droits de l'Homme", on n'hésite pas à enfermer temporairement des opposants politiques, ou de simples manifestants, légitimement révoltés contre ce système inique de profonde injustice. 

On réprime de la plus féroce manières toute pensée dissidente. L'état fiche S, comme de vrais terroristes, de simples militants écologistes ou des dissidents politiques, pour crime de pensée ou simple délit d’opinion, non pas parce qu’ils représenteraient une quelconque menace d’ordre sécuritaire pour la société…

Ce fut, par exemple le cas lors des mobilisations de grande ampleur du mouvement de contestation sociale des gilets jaunes. En effet, suivant une forme de justice prédictive, qui est donc de fait une vraie injustice, certains manifestants se sont vus interpellés, de manière totalement arbitraire et préventive, au mépris de toute présomption d’innocence (qui devient pour le coup une présomption de culpabilité), au seul motif qu'ils auraient été susceptibles de créer un hypothétique trouble à l'ordre public… On est proche du crime de pensée de Orwell. La justice ne s'applique plus sur la charge de la preuve, mais sur la probabilité d'un éventuel passage à l'acte. Nous rentrons là de pleins pied dans le règne de l'arbitraire le plus absolu. 

C'est le pouvoir qui définit ainsi la réalité, sans extériorité objective et constatable.

Ainsi, au cours de l'acte quatre de leur mobilisation, ce ne sont pas moins de 2000 interpellations qui ont eu lieues, dont plus d'un millier juste sur Paris ! On ne peut alors s'empêcher de penser au film de science-fiction de Steven Spielberg, "Minority Report", où l'on arrête des criminels présumés, par pure anticipation, avant la commission du moindre crime ou délit, avant tout passage à l'acte, en suivant les prévisions d’un simple oracle, le Précog ! Aux dires des témoignages des gardés à vue, les pressions d'ordre psychologiques exercées sur eux furent très fortes.

Par ailleurs, toujours au nom de la préservation de l'ordre public et de la sécurité, la répression de ce mouvement social, populaire et pacifique dans son écrasante majorité, fut des plus féroces et impitoyable. Elle a atteint un degré de violence tout à fait inédit dans notre pays. Cette répression aveugle obéissant manifestement à une stratégie d'intimidation et de terreur délibérée, savamment entretenue, parfaitement orchestrée par l'exécutif et ayant pour but de contenir à tout prix l'ampleur d'une mobilisation populaire, en instillant un sentiment de peur et de terreur sourde parmi les manifestants. Semaines après semaines, on a assisté stupéfait, à un véritable déchaînement de violences policières, avec de criantes bavures, parfaitement inacceptables. Les forces de l'ordre, n'ayant pas hésité un seul instant à obéir à des ordres manifestement illégaux, sans doute dans une forme de soumission à l'autorité comme l'avait démontré en son temps l'expérience de Stanley Milgram.

On a assisté à des ratonnades de gilets jaunes, à des mutilations, des éborgnement, à grands coups de Flashball, de LBD40, ou encore de grenades de désencerclement. L'État Français est d'ailleurs le seul pays à s'autoriser l'usage de ce type d'arsenal, dans de simples opérations de maintien de l'ordre, portant sur des groupes de civils, alors qu'elles contiennent pourtant une charge de TNT et peuvent infliger de très lourds dégâts... En outre, les projectiles des LBD40 font plus de 40 mm de diamètre et la puissance de leur impact est de l'ordre de 160 joules, selon le type de munition utilisées. À titre de comparaison, une balle de tennis servie à 200 km/h ne délivre qu'une puissance de 90 joules ! Des tirs pointés directement au visage peuvent entraîner l'irréversible perte d'un œil, une paralysie faciale et diverses autres séquelles gravissime… De plus, les modalités d'usage de ces armes dites "sublétales", préconisées par les fabricants de ces équipements, qui sont censées encadrer strictement l'utilisation, ne sont même pas respectées par ceux qui en font usage !


Ce qui a entraîné de fait un nombre hallucinant de blessés graves au visage. Certains manifestants finissant pour le coup, défigurés à vie, pour le simple fait d'avoir eu l'outrecuidance de faire valoir leurs droits les plus élémentaires à manifester, pour avoir osé exprimer une simple aspiration, bien légitime, à vivre plus dignement... 

Pourtant, il faut savoir que ces armes sont bien équipées de viseurs haute précision… Ce qui implique donc nécessairement que CRS et policiers de la bacs ont bien eu carte blanche de la part de l'exécutif pour infliger un maximum de dégâts chez les manifestants, tout en ayant l'assurance d'être couverts par leur hiérarchie en cas de trop gros dérapage ou de bavure… certains CRS ont même avoué avoir reçu des consignes de viser directement la tête ! En réalité, il est inconcevable qu'un CRS fasse quoi que ce soit sur le terrain, sans en avoir l'aval de sa hiérarchie et en avoir reçu au préalable l’ordre express. 

En avril 2019, après des mois d'une âpre mobilisation, on comptabilisait un très lourd bilan du côté des manifestants s'élevant à 1 décès, 248 blessés à la tête, 23 éborgnés, 5 mains arrachées

Les bavures se sont multipliées : sur Marseille, une vieille dame de 80 ans, Zineb Redouane a succombé à l'hôpital suite à un tir de grenade lacrymogène, blessée mortellement au visage directement à son domicile, alors qu'elle ne faisait que refermer les volets de son appartement et ne participait même pas au mouvement de contestation dans la rue. Une victime collatérale, sans doute... 

Une autre vieille dame, Geneviève Legay, militante du groupe Attac, s'est retrouvée bousculée, puis piétinée à terre, grièvement blessée à la tête, baignant dans une flaque de sang, tout juste après une brutale charge de police, totalement disproportionnée, alors même qu'elle portait paisiblement un drapeau aux couleurs LGBT.

Dans cette féroce politique de répression, d'une ampleur sans précédent, on a assisté à des scènes surréalistes inouïes : 

On a vu des vieillards, des enfants, des journalistes indépendants, ou même des handicapés, parfaitement pacifiques et ne représentant strictement aucune menace effective pour qui que ce soit, se faire tour à tour, embastiller, gazer, malmener, bousculer, molester, taper, projeter au sol, gifler, ou même rouer de coups, avec une rare violence, tout en étant quelquefois même à terre… 



Il faut bien comprendre que le pouvoir lorsqu'il est aux abois, n'hésite jamais à verser dans la violence pour en assurer la conservation, tout en condamnant avec la plus grande indignation la moindre violence émanant des manifestants, même s'il ne s'agit que de dégradations purement matérielles, comme un transpalette forçant une porte et qui a suscité l'émoi et l'effroi de toutes les rédaction des jours durant. Ainsi, il faut croire que dans notre société, le mobilier urbain à plus de valeurs que la main, ou l'œil d'un manifestant. 

On a vu des policiers de la bac se comporter comme des voyous, de vugaires petites frappes agressives, n'hésitant pas à provoquer les manifestants. 

Chose des plus choquante et surréaliste, on a même vu, des CRS prendre en mains d'énormes pavés avant de les jeter, au gré du hasard, sur des manifestants ou bien d'autres se déguiser en casseurs pour chercher à discréditer l'image du mouvement dans l'opinion publique.

On a vu également des CRS, tirer des femmes à terre, par la tignasse de leurs cheveux, sans que Marlène Schiappa, qui milite pourtant activement pour le droit des femmes, ne s'en émeuve outre mesure…

On a vu des CRS se moquer ouvertement des manifestants alors même, qu'ils étaient en train de leur tirer dessus, on les a entendu proférer de graves menaces et insultes…

On a vu des CRS fracasser à coups de matraques le smartphone d'un manifestant en train de filmer paisiblement la rue…

On a vu des canons à eaux viser des secouristes en pleine intervention, alors même qu'ils étaient en train de porter assistance à un blessé à terre. 

On a vu des CRS tirer lâchement au LBD40 dans le dos, directement dans la tête d'Olivier, un sapeur pompier, qui était juste en train de se replier pour se mettre à l'abri des gaz. Suite à l'intensité du choc, l'homme est tombé violemment, de tout son poid, face contre terre, engendrant une triple fracture au niveau du crâne et une langue ouverte avec sept points de suture. Le malheureux a fini sur le coup, quelques jours dans le coma et a été à deux doigts de perdre la vie. Il a été laissé dans cet état, sans aucune assistance, étendu, inconscient au sol, tandis que sur la vidéo, on entend distinctement la bac donner des instructions pour récupérer les douilles au sol et subtiliser toutes preuves de leur forfaiture. 

On a vu des CRS se déshonorer en tendant de basses embuscades à des groupes de manifestants, en les nassant en toute fin de manifestation, avant de copieusement les gazer, tout en leur coupant délibérément toute possibilité de retraite

Encore plus incroyable et inouï, on a vu a Strasbourg une fourgonnette de police s'engager à toute allure dans de petites ruelles, en renversant et blessant même des piétons gilets jaunes. 

On a aussi vu les CRS confisquer du sérum physiologique ou de simples lunettes et équipements de protection pour les manifestants. 

On a vu des policiers empêcher certains manifestants de prendre le train pour rejoindre la capitale et gonfler les effectifs de la mobilisation, niant purement et simplement la liberté fondamentale de se déplacer et de manifester. 

On a également vu des Street Médics, ces équipes de valeureux soigneurs qui prennent de gros risques sur le terrain pour soigner tous les blessés, se faire confisquer leur matériel de soin, ou même, se faire littéralement agresser par les CRS ! Même en temps de guerre, le droit de la guerre s'applique et les blessés ennemis ont le droit à plus de considération, il y a des règles éthiques intangibles et strictes connues de tous et qui s'imposent aux deux belligérants du conflit… 

Mais ce n'est pas tout, comble de l'abjection, on a aussi vu des gilets jaunes blessés, se faire ficher dans les hôpitaux par le personnel soignant et les médecins qui les avaient pris en charge, violant ainsi allègrement le secret médical, qui n'engage visiblement pas ceux qui ont signé le serment d'hypocrite… 

On a vu aussi des forces de l'ordre se rendre coupables de vols en réunion, privant certains manifestants de leurs gilets jaunes. 

On a vu des forces de l'ordre casser et piétiner des bannières militantes des gilets jaunes, en niant tout simplement la liberté d'expression la plus élémentaire. 

Manifestement, le rôle de gardien de la paix est ici complètement dévoyé, détourné de ses missions premières. Ils sont ici employés, tels de vils miliciens ou mercenaires, non plus comme des forces de maintien de l'ordre, mais comme des forces de répression. Il serait donc plus approprié de parler de forces de l'ordre capitaliste marchand ultralibéral, des banques et des multinationales…

Comble du cynisme, il va s'en dire qu'en Macronie, les forces de l'ordre impliquées dans toutes ces violences ont étés dûment félicitées, récompensées et décorées par le chef de l'état qui a salué leurs hauts faits d'armes ! 

Il va s'en dire que toutes ces dérives totalitaires patentes se sont déroulées, à quelques rares exceptions près, dans un silence médiatique assourdissant. Seuls quelques rares médias à la marge, tels que "Sud Radio", "Russia Today", "Mediapart" ou "Le média", ont rapporté les faits avec une certaine objectivité et déontologie journalistique. 

Tous les principaux organes de la presse, aux ordres du gouvernement se sont révélés être de parfaits complices du pouvoir... À longueur de semaines, on a ainsi vu cette presse servile et indigne, déshumaniser, calomnier et salir les gilets jaunes, avec des amalgames et des procédés manipulatoires honteux, en les dépeignant comme une horde de factieux, de séditieux, de casseurs ultra-violents, de fous furieux, des cas sociaux, d'incultes, d'ignares, d'extrémistes, de fascistes, d'antisémites voir même de Nazis ! Les médias se sont évertués à remplacer le sentiment de révolte des manifestants par celui de la culpabilité, en montrant systématiquement les petits commerçants qui étaient acculés à la ruine par les mobilisations tous les weekends et voyaient leur chiffre d'affaires en forte baisse. 

Seuls les réseaux sociaux ont pu permettre de cerner toute l'ampleur et l'horreur de ces violences policières inqualifiables, en diffusant d'innombrables preuves vidéos accablantes et irréfutables. Les réseaux ont mis à nu les mensonges éhontés du gouvernement, si bien que jamais le décalage entre le discours médiatique et la réalité du terrain n'a paru aussi abyssal. 




Une dérive répressive insupportable, inacceptable, dénoncée et condamnée unanimement par "Amnesty International", "la Ligue des droits de l’homme", "l’ONU", "l’Union européenne", "le Défenseur des droits", sans aucun effet observable auprès de l'exécutif du système Macronien, tout à fait inflexible dans sa politique répressive et restant parfaitement sourd après ces multiples condamnations.

Pour maintenir l'illusion et les apparences d'une démocratie de façade, offrant encore un semblant d'écoute à ses concitoyens, Macron et le gouvernement ont eu la brillante idée d'organiser un simulacre de pseudo-débat, qui s'est résumé en réalité à une véritable campagne de communication électorale, en vue des Européennes… On a assisté à un monologue entre Macron et des intervenants triés sur le volet, dont les modalités, les conclusions et le cap inflexible avaient étés fixées au préalable. Il s'agit donc en réalité, bien loin du discours médiatique, de museler toute opposition, d'empêcher le peuple d'exprimer toute critique trop affirmée sur le régime en place, de manière trop visible, massive et démonstrative. 

Autant de pratiques et de basses manœuvres, indignes d'un prétendu état de droit, mais en revanche, tout à fait caractéristiques d'une République bananière, où l'hypocrisie règne en maître ! 

Autre déni flagrant de démocratie : lors du défilé du 14 juillet sur les champs Elysées de 2019, Jupiter, perché du haut de son char solaire a fait interdire la présence de tous gilet jaunes aux abords du défilé. De même, tous les habits et ballons jaunes ont étés formellement interdits, sous peine d'arrestations !

Malgré toutes ces mesures de prévention, cela n'a pas empêché le monarque Républicain de se faire copieusement siffler et huer par la plèbe des manants lors de son passage. Qu'à cela ne tienne, le roitelet a estimé que ce n'était pas son auguste personne qui était l'objet de ces réprobations, mais que c'était plutôt l'armée qui était dans le viseur et qui en prenait pour son grade.. Visiblement l'astre solaire, perché du haut de son Olympe, n'est toujours pas disposé de descendre sur terre pour écouter ses sujets... La liberté d'expression est tout simplement niée et l'on nage en pleine dictature sécuritaire.



Alors que les médias ne cessent de brandir la montée irrépressible d'une menace fasciste, le vrai  fascisme est bien plus à chercher du côté du pouvoir et de certains éditorialistes, proches de ce dernier, que du peuple.  Ils n'hésitent pas à se lancer dans des propos d'une ahurissante violence contre le peuple. Leurs attitudes et leurs déclarations laissent transparaître une véritable haine de classe et un mépris souverain des petites gens.

On a pu entendre, par exemple, l'ancien ministre de l'éducation dite nationale, Luc Ferry sur radio classique, affirmer qu'il ne fallait pas hésiter à faire tirer, à balles réelles sur la populace et sur les manifestants du mouvement, histoire de rétablir l'ordre, une bonne fois pour toute. Soit un appel au meurtre caractérisé avec aucune remise à l'ordre ou sanction à la clé.

Une solution finale que n'hésitera pas à reprendre à son compte, la journaliste et éditorialiste Hélène Pilichowski. Cette derniere est sans doute une journaliste émérite puisqu'elle est auréolée, excusé du peu, de la légion d'honneur pour ses 39 ans de carrière, à moins que ce ne soit sa proximité avec François Hollande dont elle est la cousine qui est joué en sa faveur...

Sur LCI, elle se questionne pour déterminer si l’idée de laisser la police tuer des manifestants pour avoir plus d’ordre, ne serait finalement pas une bonne piste à suivre pour rétablir enfin un peu de calme dans ce pays...
Elle demande : « Est ce qu’il faut passer par des morts ? Peut-être. » Bien entendu, il va s'en dire que ces propos ne tombent dans aucune apologie de la haine et ou un hypothétique appel à la violence...

Quant à l'inénarrable et parfaitement imbuvable éditorialiste à l'écharpe rouge, qui se donne des faux-air de dandy, j'ai nommé, le très barbant Christophe Barbier, il a déclaré avec un absolut cynisme, bien qu'il s'en défende, que les retraités mécontents de la politique de Macron, n'en avaient de tout manière plus pour très longtemps à vivre et que lors des prochaines élections, ils ne seraient certainement plus de ce monde... « sans tomber dans le cynisme, il y a beaucoup des plus âgés de ce pays qui ne seront plus électeurs en 2022, parce qu’ils seront morts. Et voilà ! »  Voilà qui donne, comme une furieuse envie de l'écharper... Mais ne cédons pas à la violence.
Le même individu avait déjà affirmé, avec un profond mépris de classe, que les gilets jaunes ne pouvaient vraisemblablement que regarder beaucoup la télévision, car ils n'avaient pas grand chose à faire dans la vie...


On peut apprécier tout l'arrogance et la morgue d'un pouvoir qui s'estime intouchable et tout puissant.

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