Jacques Attali, l'homme qui murmure à l'oreille des présidents





Encore un économiste et un intellectuel, dont on se demande bien, d'où il tire sa légitimité et toute son influence, n'ayant été manifestement élu par personne et n'ayant reçu aucun mandat émanant du peuple... Cette éminence grise, est toujours présente dans les coulisses et les allées du pouvoir, tandis que les gouvernements, de gauche comme de droite ne cessent de se succéder. Attali serait même une sorte de faiseur de roi, puisqu'il n'est pas étranger à la fulgurante ascension d'Emmanuel Macron et de sa prise de pouvoir éclair…

L'homme se dit socialiste, homme de gauche, "comprendre un homme de bien", mais a pourtant fondé la "Banque Berd", la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et a soutenu et conseillé le présidents Sarkozy, dont il a établi un rapport de relance de la croissance en France, mais est aussi un soutien indéfectible de Macron. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne peut pas vraiment affirmer que les politiques de ces deux présidents aient été très sociales… Sarkozy ayant été surnommé le président des riches et Macron celui des ultras riches… À la tête de "PlaNet Finance", une ONG qu'il a fondé qui est présente dans plus de 88 pays, il se farde d'une belle image de philanthrope humaniste, avec son business des microcrédits que l'on devrait plutôt appeler microfinance. Ces prêts destinés aux familles les plus pauvres, sont censés constituer des leviers de croissance économique, aider au développement, soutenir la création de leurs activités, qui ne seraient pas financés autrement dans le circuit bancaire classique. Cette idée, qui semble si charitable, belle et généreuse, s'accompagne cependant d'un taux d'usure tout à fait exorbitant de l'ordre de 20%, marque d'une grande voracité financière. Dans les faits, ce dispositif relève plus d'un piège infernal, que d'une aide désintéressée... Il n'est pas sans rappeler le principe des subprimes, dont les effets désastreux ont plongé le monde entier dans la crise de 2008… Ainsi en 2010, en Inde, dans l’État de l’Andhra Pradesh qui a le plus haut taux d'institutions de microcrédit, on a pu déplorer une grande vague de suicides chez les paysannes ayant eu recours à ce dispositif, dont elles ne pouvaient plus assumer les remboursements… De plus, ces organismes de microcrédit n'hésitent pas à employer des méthodes des plus douteuses, en ayant recours à des agents de prêts qui touchent des commissions en fonction du nombre de clients et poussent des personnes insolvables à emprunter. Ils vont ensuite jusqu'au harcèlement physique ou moral pour recouvrer les traites impayées… L'honorable Jacques Attali à développé le concept innovant de « l’altruisme intéressé » qui consiste à prêter aimablement de l’argent avec intérêts à des enfants des rues désœuvrés, l'usure deviendrait alors un acte hautement moral, extraordinaire !

En outre, cet infatigable intellectuel qui a écrit pléthore d'essais, a aussi été condamné pour plagiat sur l'un de ses livre, "une brève histoire du temps". En outre, animé par une vision purement comptable et utilitariste de la société, ce brave homme est aussi en faveur d'une euthanasie des petits vieux, lorsqu'ils ont dépassés la période de péremption et qu'ils coûtent plus cher à la collectivité, qu'ils ne rapportent. Avec un tel état d'esprit l'homme est relégué à l'état de simple marchandise, qui doit être détruite dès qu'elle n'est plus rentable et qu'elle serait jugée périmée. Jacques Attali écrit dans son livre "L'avenir de la vie": « Quand il arrive vers 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et coûte cher à la société (...) L'euthanasie sera l’un des instruments essentiels de nos sociétés futures, dans tous les cas de figure. Dans une logique socialiste de liberté, la liberté fondamentale est le suicide. Le droit au suicide, direct ou indirect, est donc une valeur absolue dans ce type de société. Des machines à supprimer permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportable, ou économiquement trop coûteuse. Je considère donc que l’euthanasie, dans la société du futur, sera une règle. » dans son dictionnaire, sous l'entrée euthanasie on peut lire : « Certaines parmi les démocraties plus avancées choisiront de faire de la mort un acte de liberté et de légaliser l’euthanasie. D’autres fixeront des limites précises à leurs dépenses pour la santé, en calculant aussi une dépense moyenne en "droit de vie" que chacun pourra utiliser comme il l’entend jusqu’à épuisement. On créera alors un marché des "droit de vie" supplémentaires sur lequel chacun pourra vendre le sien, s’il est affecté d’une maladie incurable ou s’il est trop pauvre. On arrivera même, un jour, à vendre des "tickets de mort", qui donneront le droit de choisir entre les différents types de fin possibles : euthanasie au choix, mort-surprise pendant le sommeil, mort somptueuse ou tragique, suicide sur commission, etc (...) sa mort comme la mort d’un autre »

Un tel scénario ne manquera pas de faire penser au film de science-fiction "Times Out" d'Andrew Nichols, qui dépeint, dans un futur proche, une société partagée entre trois classes sociales, les ultras riches, les riches et les pauvres. L'argent physique fait parti du passé et les gens, qui sont pucés avec un implant, reçoivent des crédits de temps de vie, le temps de vie étant devenu la nouvelle monnaie et valeur d'échange... L'expression, "le temps c'est de l'argent" est alors à prendre au pied de la lettre ! La puce joue le rôle de chronomètre et décompte le temps de vie restant pour chaque être humain. Le mécanisme de l’horloge contient un produit qui provoque un arrêt cardiaque foudroyant lorsque ce temps est échu. Chaque être humain se voit crédité à sa naissance de 25 ans d'espérance de vie. Une fois ce délai dépassé, le compteur de vie se déclenche et le corps cesse de vieillir grâce à des modifications de l'ADN. Le seul moyen de se maintenir en vie est de travailler pour obtenir des crédits de temps de vie. Les achats en nourriture, habits, logement ou fournitures coûtent des crédits de temps de vie. Dans une telle société, il n’y a plus de solidarité, d’humanisme ou d'entraide, car tout le monde à la peur permanente de mourir et cherche par tous les moyens à assurer sa survie.

Pour en revenir à Attali, il semble être un fervent partisan du puçage de la population, comme on peut le voir dans l'une des émissions "Conversation d'Avenir" de Public Sénat, où il fait l'article de cette merveilleuse et prometteuse technologie qui nous permettra, dans un avenir proche, de faire la conversation avec notre frigo ou avec notre porte de garage…


Mondialiste convaincu, Attali est aussi un fervent promoteur d'une gouvernance mondiale, qu'il appelle de tous ses voeux. De plateaux en plateaux, il ne cesse de s'en faire l'apôtre, comme une vieille antienne. Cette gouvernance mondiale serait la solution miracle à tous nos maux qu'ils soient d'ordre écologiques, politiques, économiques ou sanitaires... Selon ses propres propos, il verrait bien Jérusalem comme capitale de ce gouvernement en cours d'édification. Il n'a pas peur de présenter ce projet comme étant une hyper-démocratie, mais à tout bien considérer, je pense qu'il serait plus approprié de parler d'hyper-tyrannie… 

Partisan de l'homme nomade déraciné, Attali considère « les pays comme des hôtels » et invite le « sédentaire à faire table rase du passé, à oublier ses traditions ancestrales, à rejeter tout ce qui pouvait le lier à sa communauté d’origine, qu’elle soit nationale, ethnique ou spirituelle. » Dans "Une brève histoire de l’avenir", il précise sa vision du futur de l'humanité : « Tout humain deviendra un être sans père ni mère, sans antécédents, sans racines ni postérité, nomade absolu. »

Il semble aussi disposer des clés de notre avenir commun, car il ne cesse de jouer les oracles et les cassandre, prédisant tel un oiseau de malheur, notre ruine collective… 

Voici son petit programme pour les prochaines années, qui n'a rien à envier aux pires œuvres de science-fiction : « L'hyper Empire, insaisissable et planétaire, créateur de richesses marchandes et d’aliénations nouvelles, de fortunes et de misères extrêmes, la nature y sera mise en coupes réglées ; tout sera privé, y compris l’armée, la police et la justice. L’être humain sera alors harnaché de prothèses, avant de devenir lui-même un artefact, vendu en série à des consommateurs devenant eux-mêmes artefacts. De nouveaux objets de consommation majeurs apparaîtront, que je nomme des surveilleurs, permettant de mesurer et contrôler la conformité aux normes : chacun deviendra son propre médecin, professeur, contrôleur. L’auto-surveillance deviendra la forme extrême de la liberté et la peur de ne pas satisfaire à des normes en sera la limite. Quiconque voudra ne pas faire connaître ses appartenances, ses mœurs, son état de santé ou son niveau de formation, sera a priori suspect. Des compagnies d’assurances, devenues régulateurs du monde, y fixeront les normes auxquelles devront se plier les États, les entreprises et les particuliers. Les ressources se feront plus rares, les robots plus nombreux. Chacun se verra proposé d’être auto-réparé, puis de produire des prothèses de lui-même, et enfin d’être clone. L’avènement de l'hyper empire, dirigé par des hyper nomades au détriment des sédentaires, conduira chacun à devenir le rival de tous. On se battra pour le pétrole, pour l’eau, pour conserver un territoire, pour le quitter, pour imposer une foi, pour en combattre une autre, pour détruire l’Occident, pour faire régner ses valeurs. Des dictatures militaires, confondant armées et polices prendront le pouvoir. Une guerre plus meurtrière que les précédentes, un hyperconflit cristallisant tous les autres, pourrait éclater, anéantissant l’humanité. À moins que, vers 2060 au plus tôt, de nouvelles forces déjà à l’œuvre aujourd’hui prennent le pouvoir mondialement, sous l’empire d’une nécessité écologique, éthique, économique, culturelle et politique et qu’elles rendent possible la naissance d’une intelligence universelle, mettant en commun les capacités créatrices de tous les êtres humains, pour les dépasser. Ce sera l’avènement de l'hyper démocratie. »

Ce grand argentier, qui doit probablement lire dans le marc de café, a annoncé que le prochain président serait une… présidente. En 2017, il avait déjà affirmé que le prochain président serait un inconnu, ce qui correspond dans les grandes lignes à Macron… la démocratie serait telle un scénario écrit à l'avance ? Depuis, les spéculations vont bon train sur la toile sur son identité.

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