L'Idéologie Mondialiste - le Nouvel Ordre Mondial





« Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd’hui plus sophistiqué et préparé à l’entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale des siècles passés » David Rockefeller, au groupe Bilderberg à Baden Baden en 1991
Le 23 Septembre 1994, le même individu déclarait : « Une si opportune occasion, pendant laquelle un ordre mondial pacifique et interdépendant peut être construit ne se présentera pas une autre fois. Nous sommes au début d’une transformation globale. Ce, dont nous avons besoin, c’est d’une crise appropriée, et les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial. » En Février 1999, pendant une interview au Newsweek, il affirma : « Quelque chose devra remplacer les gouvernements politiques. Le pouvoir prive, est, me semble-t-il, l’entité la plus adéquate pour accomplir ce projet. »
« Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non. La seule question est à savoir si le Gouvernement Mondial sera instauré par l’adhésion, ou par la conquête. » James Paul Warburg, membre du Council on Foreign Relations (CFR), dans un discours prononcé au Sénat américain en 1950
« Le verrous qui doit sauter, c'est la Nation ! » le financier Baron Edmond de Rothschild
« Les puissances du capitalisme financier avaient un plan de grande envergure, rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier dans les mains du secteur privé capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie mondiale d’un seul tenant. »
« J'ai invité tout le monde à collaborer pour sauvegarder notre maison commune (...) Nous devons mettre l'accent sur l'éducation qui ouvre l'esprit et les cœurs à une compréhension plus large et plus profonde de la réalité. Il faut un pacte éducatif global qui nous éduque à la solidarité universelle, à un nouvel humanisme (religion humaniste, approche purement maçonnique !). Dans un moment de fragmentation extrême, d'opposition extrême, il faut unir les efforts (ordo ab chaos) (...) nous devons faire que dans ce village (le monde) naisse une convergence globale. Une unité globale pour une alliance entre les habitants de la terre et de la maison commune. (...) Nous devons fonder les processus éducatifs sur la conscience que tout dans le monde est intimement connecté et qu'il est nécessaire de trouver d'autres façons de comprendre l'économie, la politique, la croissance et le progrès. » Allocution du Pape François
« La demeure de l’Ordre Mondial devra être construit en partant du bas plutôt qu'à partir du haut… mais le contournement de la souveraineté nationale, en l’érodant morceau par morceau réussira beaucoup plus que le démodé assaut frontal. » Richard Gardner, membre du CFR et de la Commission Trilatérale. "The Hard Road to World Order", Foreign Affairs en avril 1974
« C'est un nouvel état d'esprit dont le monde a besoin, c'est un véritable New deal à l'échelle planétaire qui est nécessaire. Un New deal écologique et économique. Au nom de la France, j'appelle tous les états à se réunir pour fonder le Nouvel Ordre Mondial du 21e siècle, sur cette idée fort que les bien communs de l'humanité doivent être placé sous la responsabilité de l'humanité tout entière. » Nicolas Sarkozy à la tribune de l'ONU en 2007
« Nous irons ensemble vers le Nouvel Ordre Mondial, et personne, je dis bien personne ne pourra s’y opposer. (...) La gouvernance internationale ne tend à être efficace que lorsqu’elle est anti-démocratique » Nicolas Sarkozy, déclaration stupéfiante faite par notre ancien président le 16 janvier 2009, lors de voeux prononcés devant des corps diplomatiques étrangers. Où est la liberté démocratique dans une telle déclaration, dans un tel projet, où est l'auto-détermination des peuples et surtout, pourquoi un ton aussi menaçant ?
« Alors jamais la nécessité d’un nouvel ordre international n’apparut aussi nécessaire » François Hollande Discours à l’Université d’été 2008 du PS
« Face à une nouvelle instabilité du monde, nous devons bâtir un nouvel ordre mondial et nous attaquer aux causes des déséquilibres que sont les inégalités »Emmanuel Macron, le 25 septembre 2018 à la tribune des Nations Unies 
« Les nations souveraines du passé ne peuvent plus résoudre les problèmes du présent. Et la communauté elle-même n'est qu'une étape vers le monde organisé du futur. Cette vision fédéraliste et cosmopolitaine est l'une des plus importantes contribution que vous pouvez apporter à un ordre global en cours de réalisation. » José Manuel Barroso, lors de l’attribution du prix Nobel de la paix à l’Union Européenne en 2012.
« Compte-tenu des problèmes urgents dans le monde, un gouvernement mondial est un "mal nécessaire" » Bill Gates, 2015
« L’Europe peut et doit être, si vous me permettez l’expression, une sorte de laboratoire de ce que pourrait être un gouvernement mondial » Javier Solana, Discours à l’Ecole supérieure d’administration et de direction d’entreprises , 2010
« S'il y a une chose officielle que je voudrais voir apparaître en 2015, c'est la chose la plus politiquement incorrecte, c'est un gouvernement mondial, c'est à dire un gouvernement vraiment efficace qui puisse empêcher les états souverains de massacrer leurs propres populations comme ça se voit en Corée du Nord, comme ça se voit au Soudan et en même temps qu'il puisse imposer un contrôle des naissances réel efficace, un contrôle de la pollution réel efficace, mais non… Évidemment, un gouvernement mondial ça fait peur à tout le monde, ça fait peur un système centralisé, mais en même temps, si l'on veut qu'il y est réellement un contrôle, une certaine moralisation de ce qui se passe sur la planète, on est obligé de passer par là. (...) On est obligé de créer une sorte de police mondiale qui court-circuite les dictateurs et les gouvernements corrompus pour pouvoir réellement aider les populations qui en ont besoin. » Bernard Werber, écrivain à grand succès notamment du roman "les Fourmis"
« Une nouvelle conscience planétaire émerge, qui se joue des appartenances et des frontières. (...) Il n’y a pas longtemps, l’on prétendait délimiter avec plus ou moins de précision la frontière entre ici et ailleurs. Aujourd’hui, un tel exercice est futile. La frontière tend désormais à se distendre, sinon à se dissoudre. Inexorablement. En effet, nonobstant les nationalismes, il n'y a jamais eu qu'un seul monde. (...) le propre de l'humanité, c'est le fait que nous sommes appelés à vivre exposés les uns aux autres, et non enfermés dans des cultures et des identités. (...) En vérité, ce que l’on appelle l'identité n’est pas essentiel. Nous sommes tous des passants. Alors qu'émerge lentement une nouvelle conscience planétaire, la réalité d’une communauté objective de destin devrait l'emporter sur le culte de la différence. » Achille Mbembe, Historien et philosophe dans une tribune pour le monde le 24 janvier 2017
« Ce fut dans une ambiance légèrement incrédule que démarra la réunion qui devait instaurer le nouvel ordre mondial (…) il est évident qu’il faut mettre un point final à la guerre, il est évident que la seule manière d’y parvenir, c’est de placer le monde entier sous un seul et unique gouvernement (…) Le monde entier avait déjà reçu une base monétaire unique et universelle (…) Les premières années de la République mondiale furent le témoin d’une certaine recrudescence de l’aventurisme politique (…) Tout adulte de l’un ou l’autre sexe, d’un pôle du globe terrestre à l’autre, reçu une voie, le monde fut divisé en dix circonscriptions qui votèrent le même jour grâce aux facilités de la poste mondiale. » HG Wells, célèbre écrivain, qui à été le premier à utiliser l’expression Nouvel Ordre Mondial dans son livre "la Destruction libératrice" en 1914 !
«  Les francs-maçons du Grand Orient ne sont pas les seuls à prôner la destruction des nations, ceux de la Grande loge de France tiennent le même langage. La construction d'un espace européen n'est pour les maçons que le précurseur d'un espace universel d'une terre patrie. »  Grande loge de France dans la revue point de vue initiatique 

Une "théorie du complot", vraiment ?

Après un tel florilège de citations, très loin d'être exhaustif, il est tout de même assez extraordinaire que cette thèmatique de la "Gouvernance Mondiale", ou du "Nouvel Ordre Mondial", soit systématiquement traitée comme une pure fantasmagorie complotiste, une théorie loufoque, alors qu'on retrouve cette thématique revenir sans cesse comme un véritable leitmotiv obsessionnel dans la bouche des puissants de ce monde, chez tant de présidents, de Papes, de grands industriels, de grands banquiers, d'influents intellectuels et écrivains, j'en passe et des meilleurs. Tous ces illustres individus, présidant aux destinées du monde ne seraient-ils, eux aussi, qu'une simple bande d'illuminés, de complotistes fous et de véritables paranoïaques ?

On retrouve ce concept de gouvernance sous différentes dénominations, qui recouvrent la même réalité comme, "village global, "village planétaire""village universel", "nouvel ordre mondial" ou "international", "gouvernance mondiale", "République Universelle", "État fédéral mondial""Maison Commune" etc.

Mondialisation versus Mondialisme

Le mondialisme, est une idéologie qui est à distinguer du phénomène naturel de la mondialisation, qui représente, les échanges d'informations à l'échelle planétaire, l'uniformisation des normes internationales, la globalisation des échanges économiques réalisés entre tous les pays, et la progression du commerce mondial qui s'accroît naturellement, à mesure que les moyens techniques progressent. Le mondialisme, quant à lui, est une idéologie qui vise à unifier le monde et ses habitants, en leur donnant une seule culture globale, une seule langue, une seule monnaie, un seul mode de gouvernance. Cette idéologie repose sur une conception parfaitement désincarnée de l'homme, qui serait réduit à un être parfaitement interchangeable et standardisé, ce qui permet de vendre les mêmes produits à tous les consommateurs aux quatre coins de la planète.

Une Utopie de longue date pour les élites

C'est une tournure d'esprit qui anime profondément nos élites et dont l'idéal remonte très loin dans le temps, chez beaucoup d'auteurs et d'intellectuels. On en trouve déjà trace dans les écrits de "La République" de Platon qui postulait que le monde devait être gouverné par les philosophes, chez Francis Bacon et son utopie philosophique de la "Nouvelle Atlantide", dans les écrits du philosophe Comenius, avec la mise en place d'un gouvernement mondial théocratique, chez le moine dominicain Tommaso Campanella et son utopie de "La Cité du soleil", où il décrit une théocratie pontificale aux mains d'un dictateur, d'un surhomme. C'est une société sans plus de propriété, communiste avant l'heure, où les enfants appartiennent à l'état et avec des visées eugénistes. On retrouvera la poursuite du même idéal chez Thomas More dans son ouvrage "Utopia" de 1506, qui décrit un monde unifié avec à sa tête un Dieu suprême qui domine une humanité déracinée et nomade en perpétuel mouvement pour éviter toute forme d'enracinement. On retrouve encore cette volonté de globalisme dans les écrits, de l'écrivain pré-révolutionnaire Anacharsis Cloots avec sa "République Universelle". Bien plus tard, on retrouve également ce projet de "Gouvernance Mondiale" dans les romans d'anticipation et de dystopie politique de Herbert George Wells, avec son livre "la Destruction Libératrice", ou encore avec son roman "Le Nouvel Ordre Mondial" , mais aussi chez George Orwell avec "1984" et sa société de surveillance totale et totalitaire.

On peut aussi citer Aldous Huxley avec son roman d'anticipation incontournable du "meilleur des mondes", qui décrit une civilisation où les nations ont disparues, fondues dans un État mondial aux mains d'une oligarchie éclairée d'administrateurs. De même, les religions sont remplacées par un culte orgiaque de la solidarité. La famille et la morale traditionnelle font aussi partis du passé. Quant à la sexualité, elle a été totalement découplée de la procréation, si bien que les enfants sont conçus dans des éprouvettes de laboratoires et sont plus que le fruit de manipulations génétiques. Les enfants/produits sont alors spécialisés selon leurs attributions au sein de cette nouvelle société techno-scientifique parfaitement déshumanisée. Ils sont alors entièrement formatés et élevés par l'état. Cette société qui réalise la synthèse du communisme et du capitalisme, a pour but d'assurer le bonheur de tous. Mais ce bonheur reste une parfaite illusion, qui n'est assurée que grâce à l'usage d'une drogue, le SOMA. 


On retrouve également un plaidoyer pour un gouvernement mondial d’experts scientifiques et d'oligarques chez Bertrand Russell avec son "The Scientific Outlook". Cet essai décrit un gouvernement mondial, d'une nature fondamentalement non-démocratique et reposant sur la manipulation psychologique des masses. Russell décrit ainsi sa société scientifique « La société scientifique sera aussi oligarchique sous le communisme ou le socialisme, que sous le capitalisme. (...) L'égalité, comme la liberté, n'est, je le crains, rien d’autre qu’un rêve du XIXe siècle. » (...) Le gouvernement (futur gouvernement mondial unifié), étant une oligarchie, instillera soumission dans la grande majorité de la population, réservant l’initiative à ses propres membres. »


En 1939, chez le journaliste américain Clarence Streit, un fervent partisan d'une gouvernance mondiale sous l'égide des États-Unis, en fait la promotion active dans son livre "Union Now" ("Union ou chaos" avec sous titre Proposition américaine en vue de réaliser une fédération de grandes démocraties). Il s'agit d'une véritable bible du mondialisme avant l'heure. 


En 1948, Dominique Dubarle, chroniqueur scientifique au Monde, dans un esprit purement techno gestionnaire, imaginait déjà une machine à gouverner : « Ne pourrait-on imaginer une machine à collecter tel ou tel type d’informations, les informations sur la production et le marché par exemple, puis à déterminer en fonction de la psychologie moyenne des hommes et des mesures qu’il est possible de prendre à un instant déterminé, quelles seront les évolutions les plus probables de la situation? Ne pourrait-on même concevoir un appareillage d’état couvrant tout le système de décisions politiques, soit dans un régime de pluralité d’Etats se distribuant la terre, soit dans le régime apparemment beaucoup plus simple, d’un gouvernement unique de la planète ? Rien n’empêche aujourd’hui d’y penser. Nous pouvons rêver à un temps ou une machine à gouverner viendrait suppléer – pour le bien ou pour le mal, qui sait ? – l’insuffisance aujourd’hui patente des têtes et des appareils coutumiers de la politique. » 


On retrouve aussi ce délire de contrôle global, cette ambition techno-gestionnaire, ce rêve totalitaire raisonné et globalisant dans la pensée de Teilhard de Chardin« S’il y a un avenir à l’Humanité, cet avenir ne peut être imaginé que dans la direction de quelque conciliation harmonieuse du Libre avec le Plané et le Totalisé. Distribution des ressources du globe. Régulation de la Poussée vers les espaces libres. Usage optimum des puissances libérées par la Machine. Physiologie des nations et des races. Géo-économie, géopolitique, géo-démographie. L’organisation de la Recherche s’élargissant en une organisation raisonnée de la Terre. » 


Chez nous, c'est Jacques Attali qui se fait le chantre et le promoteur zélé de cette gouvernance mondiale dont il ne cesse de nous chanter les louanges.

La Fabian Society

Le point commun entre ces auteurs, étant qu'il partagent le même idéal, le même état d'esprit et appartiennent pour la plupart aux mêmes cercles de pouvoirs et de réflexions politique, à savoir, la "Fabian Society". Le "socialisme Fabien" est une forme de collectivisme mondial, la planète étant considérée comme une vaste termitière humaine devant être gérée par une élite technocratique éclairée. Ces visions millénaristes dont la visée est l'accomplissement d'un paradis terrestre, mais par la force s'il le faut.


Ce puissant et très influent "Think-tank", ou cercle de pensée socialiste, de la très haute société anglaise, regroupe la fine fleur de l'intelligentsia, les plus brillants esprits scientifiques, des écrivains, et des philosophes. Parmi ses membres fondateurs, on peut compter Sydney Webb, le créateur de la prestigieuse "London School of Economics", Georges Bernard Shaw, Eléonore Marx, la fille de Karl Marx, Annie Besant, la théosophe, qui a eu une grande influence au sein des instances Onusiennes, l'écrivain H.G. Wells, ami de Aldous Huxley, ou encore la talentueuse écrivaine Virginia Woolf, chantre de toutes les sexualités dévoyées (avec notamment le roman "Orlando" qui parle d'un héros androgyne qui refuse toute proposition de mariage par ses courtisans et finit par changer de sexe).

L'emblème original de ce club de réflexion élitiste était un loup déguisé en agneau, ce qui, il faut bien l'avouer, n'incite pas à la confiance et ne laisse vraiment rien présager de bon quant à leurs intentions réelles ou cachées… Le loup ayant été d'ailleurs, par la suite, troqué pour une tortue, en apparence plus sympathique et inoffensif, quoique… cette tortue avance aussi sûrement que doucement et n'arbore pas un visage des plus avenant ! Rappelons-nous bien de la mise en garde pleine de sagesse de la bible dans le Nouveau Testament en Matthieu 7 : "Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ?"


La philosophie de ce groupe est donc d'avancer à pas feutrés de loup, tout en finesse, petit pas après petits pas, dans leurs planifications avec un mode d'action très discret, au goutte à goutte, comme l'indique le choix du nom qui fait référence au Général romain, Fabius Cunctator (Fabius le temporisateur) qui vainquit Hannibal en usant de stratégie et en lui laissant croire qu’il ne lui résistait pas… Tout porte à croire que le parti totalitaire du roman dystopique "1984" d’Orwell, l'Engsoc fait référence aux Fabiens, qu’il a fréquenté, avant de les critiquer. En 1919, dans "The Outline of History" de H.G. Wells, on peut lire, « Notre véritable État (…) doit être dès maintenant l’État fédéral mondial (…) Notre vraie nationalité est le genre humain .»

Une dangereuse utopie

Les partisans de cette utopie mondiale nous vendent un monde de paix universelle, de droits humains et fondamentaux garantis par l'uniformisation des droit et des lois sur toute la surface du globe. Ce serait la solution ultime pour la bonne gestion et même la survie de la planète, pour mettre enfin un coup d'arrêt à tous nos maux, pour résoudre toutes les problématiques d'ordres, géopolitiques, écologiques et économiques… La pseudo-justification morale de cette gouvernance est la science, et le grand repoussoir, la guerre, dont les gouvernements nationaux sont jugés entièrement responsables. Il faut donc, au nom de la science et au nom la paix et au nom de l'écologie les éradiquer une bonne fois pour toute. 

Ainsi, Bertrand Russell, par exemple, dans son "The Scientific Outlook ", nous vend son projet de gouvernance par un habile sophisme, nous le présentant comme un moindre mal : « Les avantages d’une organisation mondiale, afin de prévenir le gâchis de la compétition économique et le danger de la guerre, sont si énormes qu’ils deviennent une condition essentielle pour la survie des sociétés possédant la technique scientifique. Cet argument est si évident en comparaison de toute autre, qu’il enlève presque toute pertinence à la question de savoir si la vie dans l'État mondial sera plus ou moins satisfaisante que celle d’aujourd’hui. » 


Pourtant, c'est bien là le rêve même de toutes les dictatures de régner sans partage sur le monde. On sent bien qu'un esprit purement technocratique préside à toute cette construction. Une telle taille n'est jamais associée à une plus grande efficacité économique, ou à une plus grande qualité démocratique ! L'excessive et inévitable complexité d'un tel gouvernement nécessiterait des règles de fonctionnement draconiennes, et pourrait très vite mener à la confusion, au gaspillage, à la corruption. Il signera à terme, immanquablement, la perte de toute forme de démocratie. Car, si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu ne peut qu'être absolument corrompu ! Une forme de gouvernance globale ne pourra, par conséquent, que se solder par une forme de tyrannie globale. 


En effet, plus les centres de pouvoir sont éloignés du citoyen et de ses préoccupations, moins il peut avoir de prise et d'influence sur ces derniers. D'ailleurs, à mesure que le temps passe, on pourra remarquer que les centres de pouvoir sont de plus en plus éloignés et inaccessibles. On est passé de la centralisation jacobine, vers le pouvoir de Bruxelles, puis celui des nations unies à New-York... La prochaine étape sera sans doute un seul centre de pouvoir pour une gouvernance mondiale. La démocratie ne peut s'exprimer pleinement qu'à une échelle raisonnable, souvent locale de manière organique… Il faut bien comprendre qu'il n'y a pas de démocratie possible sans souveraineté ! 


L'avènement d'une gouvernance unique, dans un état unique, avec un système économique unique, voire même une religion unique, serait une négation totale de l'immense richesse et diversité de la culture humaine à travers les âges et les espaces. Un monde qui fait franchement froid dans le dos !

La frontière comme protection

Avec le mondialisme, on est dans l'idéologie du sans-frontiérisme, du citoyen du monde, de l'homme nomade déraciné, de la société ouverte comme le nom de l’ONG de Georges Soros, "l'Open society", des "No Borders". Toutes les frontières entre les peuples sont à abattre dans l'idéal mondialiste, car elles seraient vectrices d'intolérance et de rejet vis-à-vis de l'autre. Le but final étant d'arriver à une forme de gouvernance mondiale. L'uniformisation des hommes est le préalable nécessaire pour l'établissement de cette gouvernance à l'échelle globale. 

Dans l'idéologie mondialiste, on nous présente toujours le rétablissement, ou le simple respect des frontières encore existantes, comme une volonté rétrograde de repli sur soi, le produit d'une vision étriquée, un entêtement à vouloir vivre en totale autarcie. Alors qu'en fait, les frontières ne sont pas des murs infranchissables, mais des portes que l'on peut ouvrir, entrouvrir ou fermer selon des intérêts économiques bien compris, pour pratiquer une forme de protectionnisme raisonné et intelligent. Les frontières sont comparables à la peau de l'épiderme, elles sont essentielles pour filtrer les éléments extérieurs et assurer l'intégrité du corps. Sans cette protection, le corps est condamné à s'affaiblir puis à disparaître. Pour s'en convaincre, il faut lire l'excellent ouvrage "Éloge des frontières" de Régis Debray. La frontière a été diabolisée, tout le temps accolée dans l'imaginaire collectif à l'extrême droite par les médias, alors qu'elle a un rôle de protection sociale évident et absolument indispensable ! De plus, respecter ses frontières revient à connaître le sens de la mesure et des limites, respecter le territoire d'autrui et ne pas se sentir chez soi partout, c'est donc le contraire de l'état d'esprit qui anime le côlon ou l'impérialiste… Il y a quelque chose d'indécent à se sentir partout chez soi, comme le disait déjà Érasme en son temps, citoyen du monde, à se prétendre de tous les pays et de nulle part ou à considérer les pays comme des hôtels, à l'instar de Jacques Attali


Réintroduire une certaine régulation, un contrôle des flux de capitaux, d'hommes et de marchandises est d'ailleurs la seule possibilité pour survivre à cette mondialisation féroce, où les règles du jeu ne sont pas partout les mêmes et ne sont pas respectées à la même mesure par tous les acteurs du marché. Certains pays ne respectant aucunes normes de qualité de production, aucuns standards internationaux dans le respect de l'environnement et de la personne humaine... 


C'était le constat établi par feu Maurice Allais qui, à la fin de sa vie, s'est levé avec véhémence contre les aberrations de ce paradigme économique moderne et de ce système libéral. Prévenant pendant des décennies, de ses dérives dans un silence médiatique assourdissant, tenu dans le mépris et l'ignorance par les ayatollahs de la pensée unique euro-mondialiste. Il parlait d'un profond et criminel aveuglement idéologique, notamment dans le refus de toute forme de protectionnisme. Le système préférant mettre en avant des Pascal Lamy, Marc Touati ou des Jean Marc Sylvestre... Ainsi, à propos de G20, notre seul prix Nobel d'économie déclarait : « "protectionnisme", dénonciation absurde à chaque fois qu’elle se voir exprimée sans nuance, comme cela vient d’être le cas. Nous sommes confrontés à ce que j’ai par le passé nommé « des tabous indiscutés dont les effets pervers se sont multipliés et renforcés au cours des années. » Car, tout libéraliser, on vient de le vérifier, amène les pires désordres. Inversement, parmi les multiples vérités qui ne sont pas abordées se trouve le fondement réel de l’actuelle crise (...) Les grands dirigeants de la planète montrent une nouvelle fois leur ignorance de l’économie qui les conduit à confondre deux sortes de protectionnismes : il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie, se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. (...) Il suffit au lecteur de s'interroger sur la manière éventuelle de lutter contre des coûts de fabrication cinq ou dix fois moindres - si ce n'est des écarts plus importants encore - pour constater que la concurrence n'est pas viable dans la grande majorité des cas. Particulièrement face à des concurrents indiens ou surtout chinois qui, outre leur très faible prix de main-d'œuvre, sont extrêmement compétents et entreprenants. (...) Mon analyse étant que le chômage actuel est dû à cette libéralisation totale du commerce, la voie prise par le G20 m'apparaît par conséquent nuisible. Elle va se révéler un facteur d'aggravation de la situation sociale. À ce titre, elle constitue une sottise majeure, à partir d'un contresens incroyable. Tout comme le fait d'attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnistes constitue un contresens historique. (...) Une accélération de ce processus de libéralisation m'apparaît comme une méprise monumentale. Je la qualifierais même de monstrueuse. Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy, ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu'un moyen. » 


Il va s'en dire, qu'avec le recul, toutes ces analyses, frappées sous le coup du bon sens, se confirment et lui donnent, à titre posthume, malheureusement parfaitement raison ! On ne peut que constater les ravages tant humains, qu'industriels ou écologiques d'une telle idéologie. Le chômage et la pauvreté qui explosent, la perte de notre tissu industriel et en prime, une pollution invraisemblable.

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