Du passé faisons table rase
On assiste à l'effondrement de l'enseignement des humanités, de l'histoire, de la philosophie, du latin, du grec, etc... Cette coupure progressive avec le passé, cette rupture est nécessaire pour mettre en place le nouvel homme déraciné, le post-humain de demain. On remarquera aussi la disparition de l'artisanat, de bons nombres de savoir-faires et de traditions.
Aux yeux des jeunes générations, tout ce qui est rattaché au passé est presque systématiquement déconsidéré, dénigré, risible, jugé comme désuet et totalement ringard. Une mode en chasse l'autre, dans une course infernale et ininterrompue, vers un concept parfaitement abstrait, que l'on serait bien en peine de définir et qui s'appel "la Modernité". Tout cela ne m'évoque qu'une seule image : des hamsters qui tournent indéfiniment et frénétiquement dans une roue, jusqu'à épuisement…
Cette coupure avec le passé et avec toute transmission fait aussi écho aux sociétés dépeintes dans certains classiques visionnaires de science-fiction et d'anticipation, comme "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury, où l'on brûle systématiquement par autodafés, les œuvres littéraires des auteurs du passé, tout comme les nazis le pratiquaient, de façon à bannir l'imaginaire, la réflexion et neutraliser dans l'œuf tout sentiment d'indignation, annihiler toute volonté de révolte.
On peut aussi évoquer le petit film, mais très intéressant "Equilibrium" de Kurt Wimmer. Inspiré directement de "Fahrenheit 451", il développe un univers dystopique très Orwelien en dépeinant une société futuriste, pacifiée suite à une guerre cataclysmique, où les sentiments ont étés bannis à tout jamais. Les individus sont alors placés sous le contrôle d'une drogue du bonheur, le "Prozium" (équivalente au Soma de Huxley), qui neutralise tous sentiments et toutes formes d'émotions authentiques, afin de maintenir ce statu quo et de préserver cette paix sociale, cette harmonie parfaitement artificielle. Là encore, les oeuvres du passé, tant artistiques, littéraires que musicales sont systématiquement détruites par la milice du régime. Cette nouvelle société est dominée d'une main de fer par un dirigeant spirituel, "le Père", qui rappelle furieusement la figure de Big Brother... En effet, toutes ces œuvres, fruits de l'esprit et du génie humain, sont susceptibles d'éveiller de vives passions et de puissants sentiments, tant positifs que négatifs. Il s'agit tout simplement d'annihiler les capacités de l'homme à ressentir, désirer, aimer et haïr, d'en faire un simple automate, une enveloppe vide.
Dans le même esprit, on retrouve aussi cette même volonté de faire table rase du passé et de bannir les émotions dans le film de science-fiction, "The Giver" (Le passeur), qui explore lui aussi une société totalitaire et fait de nombreuses références et allusions à l'édification d'un "Gouvernement Mondial", où les individus seraient contrôlés, surveillés en permanence par des drones vidéos, comme dans "1984" et formatés depuis la naissance. Une fois de plus, cette société et son nouvel ordre émerge du chaos et d'un cataclysme initial selon le principe de l'Ordo Ab Chaos, un point de départ commun à de très nombreux films de science-fiction… Les émotions telles que l'amour ont disparues. La mémoire collective a été confisquée et elle est concentrée dans les mains d'un seul individu, le "Dépositaire de la Mémoire", qui occupe une gigantesque bibliothèque. Ce sage érudit évoque probablement les sociétés secrètes qui sont dépositaires d'une connaissance réservée aux seuls initiés. À l'instar du meilleur des mondes, les enfants ne sont plus enfantés par un processus naturel, mais sont pris en charge par des mères porteuses, avec la pratique de la GPA (que l'on cherche justement à développer et à imposer à la société actuellement). De plus, les individus ont des fonctions prédéterminées à occuper au sein de la société. Ces dernières sont arbitrairement attribuées par des sages. Tout comme dans "Le meilleur des mondes", le langage est normé, encadré et réduit à sa plus simple expression. Les différences entre les individus sont systématiquement gommées, tout comme dans notre société de l'indistinction et de l'uniformisation. Encore une fois, les individus sont sous contrôle médicamenteux pour s'assurer de leur parfaite docilité. Cette société pratique aussi activement l'eugénisme, les nouveaux nés jugés trop faibles sont "élargis", comprendre, purement et simplement, froidement éliminés ! Cerise sur le gâteau, le symbole de cette nouvelle gouvernance est un triangle.
On peut aussi évoquer le petit film, mais très intéressant "Equilibrium" de Kurt Wimmer. Inspiré directement de "Fahrenheit 451", il développe un univers dystopique très Orwelien en dépeinant une société futuriste, pacifiée suite à une guerre cataclysmique, où les sentiments ont étés bannis à tout jamais. Les individus sont alors placés sous le contrôle d'une drogue du bonheur, le "Prozium" (équivalente au Soma de Huxley), qui neutralise tous sentiments et toutes formes d'émotions authentiques, afin de maintenir ce statu quo et de préserver cette paix sociale, cette harmonie parfaitement artificielle. Là encore, les oeuvres du passé, tant artistiques, littéraires que musicales sont systématiquement détruites par la milice du régime. Cette nouvelle société est dominée d'une main de fer par un dirigeant spirituel, "le Père", qui rappelle furieusement la figure de Big Brother... En effet, toutes ces œuvres, fruits de l'esprit et du génie humain, sont susceptibles d'éveiller de vives passions et de puissants sentiments, tant positifs que négatifs. Il s'agit tout simplement d'annihiler les capacités de l'homme à ressentir, désirer, aimer et haïr, d'en faire un simple automate, une enveloppe vide.
Dans le même esprit, on retrouve aussi cette même volonté de faire table rase du passé et de bannir les émotions dans le film de science-fiction, "The Giver" (Le passeur), qui explore lui aussi une société totalitaire et fait de nombreuses références et allusions à l'édification d'un "Gouvernement Mondial", où les individus seraient contrôlés, surveillés en permanence par des drones vidéos, comme dans "1984" et formatés depuis la naissance. Une fois de plus, cette société et son nouvel ordre émerge du chaos et d'un cataclysme initial selon le principe de l'Ordo Ab Chaos, un point de départ commun à de très nombreux films de science-fiction… Les émotions telles que l'amour ont disparues. La mémoire collective a été confisquée et elle est concentrée dans les mains d'un seul individu, le "Dépositaire de la Mémoire", qui occupe une gigantesque bibliothèque. Ce sage érudit évoque probablement les sociétés secrètes qui sont dépositaires d'une connaissance réservée aux seuls initiés. À l'instar du meilleur des mondes, les enfants ne sont plus enfantés par un processus naturel, mais sont pris en charge par des mères porteuses, avec la pratique de la GPA (que l'on cherche justement à développer et à imposer à la société actuellement). De plus, les individus ont des fonctions prédéterminées à occuper au sein de la société. Ces dernières sont arbitrairement attribuées par des sages. Tout comme dans "Le meilleur des mondes", le langage est normé, encadré et réduit à sa plus simple expression. Les différences entre les individus sont systématiquement gommées, tout comme dans notre société de l'indistinction et de l'uniformisation. Encore une fois, les individus sont sous contrôle médicamenteux pour s'assurer de leur parfaite docilité. Cette société pratique aussi activement l'eugénisme, les nouveaux nés jugés trop faibles sont "élargis", comprendre, purement et simplement, froidement éliminés ! Cerise sur le gâteau, le symbole de cette nouvelle gouvernance est un triangle.
Encore une fois, toutes ces œuvres, dont les univers sont très proches et se répondent ne sont elles que de simples fictions, des mises en garde de quelques auteurs visionnaires ou initiés, ou bien, sont elles des œuvres d'anticipation et de programmations prédictives ?
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