L'oeil de Big Brother; une société sous très haute surveillance




Sous l'Oeil de Big Brother, l'oeil qui voit tout

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. » Benjamin Franklin
« Il ne faut pas confondre, j'ai rien à cacher avec, j'ai tout à montrer... » Jérôme Bondy, expert en intelligence économique

Adieu vie privée, notre intimité jetée en place publique

Comme dans le roman 1984, nous sommes face à une surveillance généralisée de la population. "Big Brother" à ses yeux partout : nos moindres faits et gestes, sont en permanence tracés, contrôlés, surveillés, épiés, enregistrés, rapportés, compilés, recoupés via nos comportements d’achat, l’omniprésence de la vidéosurveillance, les réseaux sociaux, les appareils connectés. 

Suite à une insidieuse et progressive ingénierie sociale, toute notion de vie privée et d'intimité appartiennent désormais presque totalement au passé. En seulement deux générations, on les a rendu complètement désuètes, parfaitement obsolètes aux yeux des plus jeunes. Ces derniers, à l'instar du protagoniste du "Truman Show" sont directement nés sous l'œil des caméras, dans un univers de plus en plus artificiel et contrôlé...


Cette évolution généralisée de l'état d'esprit de la population a été encouragée par le fulgurant développement des réseaux sociaux tels que "Facebook". Ces derniers auront considérablement changé nos vies, notre rapport aux autres et au monde. À signaler qu'assez ironiquement, Mark Zuckerberg, le fondateur de cette application est d'ailleurs justement né en 1984 ! Sur ces réseaux sociaux, les individus se livrent et s'exposent au quotidien, bien souvent sans la moindre pudeur, ni retenue...


Par ailleurs, depuis quelques dizaines d'années, on a aussi pu déplorer l'émergence d'une abondance d’émissions de télévision dites de "Talk Show" s'immisçant toujours plus loin dans l'intimité des individus, telles que, "Ça se discute", "C'est mon choix", "Confessions intimes", "Bas les masques" ou encore "Tellement vrai". Dans ces émissions de grand déballage public, de grandes messes confessionnelles et compassionnelles, des gens ordinaires de la vie quotidienne sont invités à venir s'épancher, se mettre à nu, confier et livrer au public leurs sentiments, leurs états d'âme, leurs souffrance et difficultés les plus intimes, brouillant ainsi toujours plus loin les limites entre ce qui relève du domaine public et ce qui relève de l'intime et de l'indicible. Ces émissions étaient censées libérer la parole pour panser les plaies de la vie et exorciser ses problèmes en mode thérapie de groupe collective mais, force est de constater qu'elles relèvent clairement plus d'un indécent grand déballage et de la psychologie de comptoir... Alcoolisme, maltraitances, traumatismes d'enfances, problèmes conjugaux, phobies, maladies honteuses, accidents de la vie, harcèlement, abus sexuels, disparitions et retrouvailles, tout est passé à la moulinette de ses émissions malsaines et souvent parfaitement obscènes !


Dans un second temps, on a pu voir dépité, fleurir dans la grille des programmes, un nombre invraisemblable et incalculable d'émissions de "TV réalité", tout bonnement affligeantes. Un phénomène hautement toxique, lancé avec l'arrivée de la fameuse émission "Loft Story" qui aura consacré pour la postérité les torrides ébats amoureux de Loana dans la piscine du loft.


Dans ces programmes, où tout sonne faux et est artificiellement mis en scène, les candidats sont captifs dans un environnement à huis clos, traités tels de vulgaires bêtes de foires, ou comme de curieux cobayes de laboratoire, comme pour mener une micro expérience psychologique et sociale.


Tout est mis en oeuvre pour pousser à bout les participants, les désorienter, les épuiser, les faire dérailler. L'objectif machiavélique et inavoué des patrons d'émission étant de choquer, de faire monter la mayonnaise et les tensions au sein du groupe, pour générer, provoquer et mettre en scène des animosités, des situations conflictuelles, de violents clashs, histoire d'assurer le spectacle, de créer le "buzz", de satisfaire et nourrir le voyeurisme et la curiosité malsaine du public !


Les candidats de ces programmes de canniveau ont d'ailleurs étés pour la plupart présélectionnés avec attention et grand cynisme, par des agents de casting, des équipes de psychologues, afin de bien s'assurer d'obtenir à l'arrivé, un cocktail infernal détonant avec tous les ingrédients nécessaires pour faire un maximum d'audimat, un peu comme un artificier sélectionnerait avec le plus grand soin ses explosifs...


Rien est laissé au hasard dans cet univers tordu et en réalité d'une très grande perversité et violence, qui repose sur la manipulation émotionnelle, à la fois des spectateurs, mais aussi des candidats eux-mêmes qui sont soumis à une très grosse pression psychologique et même, selon l'aveu d'anciens participants, à toute sortes de restrictions, tout en étant coupés du monde extérieur et délibérément privés de leurs repères temporels ! Bref tout cela à comme un petit arrière-goût de Guantanamo en mode privation sensorielle, version soft...


Pour en revenir à la télévision, elle fut longtemps considérée comme un espace public, pour intégrer, petit à petit, la sphère privée en son sein, entraînant une confusion de plus en plus grande entre les deux dimensions.


Fait très intéressant à relever : la toute première émission néerlandaise du genre, qui a lancé le concept, s'appelait très cyniquement "Big Brother", en référence directe à Orwell. Le concept sera ensuite repris et adapté pour le marché français en 1999... Avec un nom plus discret et plus lisse, "Love Story".


Quant à notre vie quotidienne, elle est désormais littéralement envahie d'objets, de capteurs et de gadgets électroniques en toute sorte, de plus en plus intrusifs, mais avec lesquels on est accoutumé et familiarisé. Ils nous épient jusqu'au cœur de nos foyers, ne nous laissant plus aucun répit !

La liste de ces mouchards est longue : smartphones avec leurs cartes SIM, webcams, montres connectées, GPS, boîtiers Allo Google où Alexa d’Amazon, caméras de vidéo-surveillances omniprésentes dans les magasins et dans les espaces publics, sur les lieux de travail, caméras embarquées sur les véhicules, drones de loisirs ou militaires, postes de TV équipés de caméras, réseaux sociaux, cartes bancaires, compteurs Linky, Gazpar, On'Connect, détecteur de mouvement Kinnect pour nos consoles de salon, etc... 


En attendant l'ultime capteur et mouchard, la puce RFID implantée directement sous-cutanée.

On se rapproche toujours plus du corps, pour finir par l'intégrer.

On peut aussi remarquer une subtile gradation, étape par étape : à mesure que le temps passe, on se rapproche de plus en plus de l'intime et du corps. 

Ainsi, nous sommes passé de gros ordinateurs munis de webcam, avec leurs volumineuse unités centrales, à de puissants smartphones plutôt encombrants, dans un premier temps, pour déboucher sur les tous derniers modèles, ultras compacts et fins. Les toutes prochaines générations de smartphones seront même si fines, qu'elles pourront être souples, avec une épaisseur proche d'une feuille de papier ! 

Devenu un objet incontournable au quotidien, le smartphone est déjà une sorte d'extension de son propriétaire. Il ne le quitte presque jamais, il est toujours à portée de mains, tel une prothèse externe artificielle.

On peut aussi considérer que toutes les applications, si pratiques et addictives des smartphones, représentent déjà, en quelque sorte, des extensions de ses possibilités et facultés humaines. Le Drive, avec son Cloud, son système de mémoire externe, peut être comparé à une extension de mémoire, un prolongement de son cerveau dans la machine. 

Nous devenons ainsi progressivement des Homos Informaticus dépendants de la machine...


Cette dépendance vis-à-vis du portable, devenu comme une sorte de "couteau suisse" électronique, a été soigneusement pensée, théorisé, réfléchie, puis mise en pratique par les sociologues de "L'ideas Lab", spécialisés dans l'acceptation des technologies.

Progressivement, on a aussi acculturé les gens à porter de plus en plus d'objets connectés, des capteurs, directement au contact de leurs corps, avec leur épiderme, comme par exemple, avec les montres ou bracelets connectées, qui mesurent le rythme cardiaque.

L'étape suivante sera, à n'en pas douter, de pénétrer et d'investir directement nos corps avec la puce RFID, dont l'implantation sous-cutanée est prévue au niveau de la main. 

On prépare déjà les esprits à ces fins, avec le développement du paiement sans contacts ou du paiement par l'intermédiaire du portable... 

En outre, on nous a aussi subtilement amené à totalement changer notre rapport au corps. Auparavant, il était considéré comme sacré, semblable à un sanctuaire et il est maintenant regardé comme un champ d'expérimentation sans limite, au gré de ses fantaisies. Il s'agit sans nul doute de tracer une voie royale au développement du Transhumanisme et du corps modulable à loisir.

À ce titre, il est littéralement stupéfiant de constater l'engouement incroyable que suscitent les tatouages. Il suffit de se balader le long des plages en été, pour mesurer l'ampleur du phénomène. En fait, au rythme où vont les choses, les non-tatoués deviendront bientôt minoritaires.

Ainsi, ce qui était une chose tout à fait impensable et malvenue, il y a tout juste quelques années, a été totalement normalisée et toléré. Pour accompagner le phénomène, la téléréalité consacre même maintenant une émission complète autour du tatouage. C'est d'autant plus impressionnant que culturellement, les tatouages étaient réservés, il n'y a encore pas si longtemps, à la pègre, aux voyous, aux délinquants, aux mafieux, aux gens de mauvaise éducation et de mauvaise vie !


C'est en observant ce genre de détails, qu'on prend toute la mesure de la puissance de l'ingénierie sociale, de l'influence et de l'impact des médias et des réseaux sociaux, ainsi que de l'aspect profondément et désespérément moutonnier de la masse prête à suivre n'importe qu'elle tendance dans l'air du temps pour se conformer au reste du groupe...


Fait des plus intéressant, il faut savoir, que ces puces sont d'ailleurs très souvent implantées et mises en place par des tatoueurs professionnels... Dans cette dynamique, il existe aussi maintenant des tatouages de plus en plus poussés et extrêmes, qui modifient la structure même de la peau, en y intégrant des implants sous-cutanés dits sub-dermiques. Ces modifications structurelles confèrent une apparence absolument repoussante et monstrueuse, qui n'a vraiment plus rien d'humain à ceux qui s'y abandonnent... Encore une fois, tout ceci va pleinement dans le sens du développement d'une société Transhumaniste et de l'implantation de la puce RFID.

Notre consentement implicite

Toutes ces données sont collectées, centralisées et mémorisées par des organismes publics ou privés, qui peuvent connaître et établir à tout moment le "profil" de chaque individu, les relations sociales, les habitudes, le profil psychologique, le système de croyances...

Les GAFA, à savoir, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, en ayant accès à toutes ces données personnelles, connaissent mieux chaque individu qu'il ne se connaît lui-même ! En effet, contrairement à notre mémoire limitée qui oublie de nombreuses choses et c'est fort heureux, sans quoi nous deviendrions immanquablement fous, ces mémoires informatiques sont infaillibles dans le stockage des informations...


Ces entreprises, qui maîtrisent l'information, s'accaparent là un pouvoir démesuré et inédit dans toute l'histoire de l'humanité. Car la détention du savoir, a toujours rimé avec celle du pouvoir... Et le plus ironique, mais aussi le plus cynique, c'est que toutes ces données hautement personnelles sont, pour la plupart collectées, avec notre parfait assentiment, souvent même sur un mode ludique et dans la plus complète et naïve candeur !


C'est ainsi que, briques après briques, nous cédons des pans entiers de nos libertés, nous construisons les murs de notre propre prison. Avec les derniers modèles de smartphones, nous livrons même notre empreinte digitale pour débloquer leur verrouillage, avec l'apposition de notre pouce plutôt qu'avec l'usage d'un mot de passe, soit un gain de temps parfaitement insignifiant...


Nous n'hésitons pas non plus à utiliser la reconnaissance vocale pour dicter des SMS un peu plus rapidement...


Sous Messenger ou Snapchat, nous jouons comme de grands gamins avec notre visage, pour le customiser en l'affublant d'accessoires virtuels amusants et délirants. Ces applications sont capables de suivre la position de notre visage dans l'espace et de déceler nos expressions les plus subtiles, avec une réactivité et une  précision redoutable, grâce à un dispositif de "tracking" poussé et performant. Le tout avec un simple Smartphone grand public, ce qui laisse augurer du pire pour des technologies aux mains des gouvernements pour ce qui est de la généralisation prochaine de la reconnaissance faciale.


Certains, un peu trop naïfs installent même directement au sein de leurs maisons, des boîtiers "Google Home" ou des boîtiers "Alexa" d'Amazon, qui leur servent d'assistants mémoire et d'organisateurs. Ces dispositifs pourtant tout à fait dispensables, relèvent en réalité du pur gadget, au regard des faibles prestations qu'ils sont en mesure d'offrir. Très compacts et discrets, ces petits boîtiers sont bardés de capteurs et d'écouteurs qui épient en continu, 24h sur 24, tout ce qu'il se passe au sein de votre intimité, au cœur même de votre foyer, afin de pouvoir répondre du tac au tac, à la moindre de vos sollicitation. Désormais, on pourrait donc compléter la célèbre formule de Georges Orwell "Big Brother is watching you" par "Big Brother is also listening to you" ! Ces nouveaux mouchards écoutent ainsi toutes vos conversations d'ordre privées, vos engueulades avec votre femme, vos chants lyriques passionnés sous la douche, les cris de vos enfants, ou même vos ébats amoureux déchaînés dans le salon… Ainsi, chez Amazon, c'est toute une armée de milliers d'employés qui travaillent jusqu'à 9 heures par jour, afin d'écouter et d'analyser pendant ce laps de temps, jusqu’à 1.000 extraits audio privés. Le prétexte pour ces écoutes serait d'améliorer les performances de ce superbe mouchard et d'optimiser la précision et la pertinence de ses réponses aux requêtes utilisateurs. Google planche aussi sur un projet de lunettes munies de caméras embarquées pour les entreprises, la version grand public ayant été visiblement abandonnée… 


Nous confions aveuglément nos photos personnelles à des organismes privés... Avec "Google photos", les algorithmes de calcul du géant Américain parcourent et analysent toutes les photos personnelles transmises pour les classer. Il arrive à reconnaître et identifier les visages d'une même personne, même avec des années de différences, avec un degré de précision redoutable ! Il arrive aussi à analyser le contenu des photos, les classer par thème, par localisation, par années. 


Ce programme est gratuit, mais si c'est gratuit, dites-vous bien que 
le produit, c'est vous ! 

Ainsi, tout ce qui compose notre identité propre est livré, offert sur un plateau d'argent à tous ces organismes : notre voix, notre visage, nos empreintes, nos souvenirs, nos habitudes de vie, nos pensées et toutes nos plus précieuses informations personnelles. Même les pires régimes dictatoriaux n'ont jamais eu à leur disposition autant d'informations sur les individus.


Dans un avenir proche, en couplant l'intelligence artificielle et les bases de données et en analysant toutes les conversations et traces numériques d'un individu lambda, il sera même possible d'anticiper sur ses comportements et réactions, de présumer de ses intentions. Il sera alors possible d'identifier et de neutraliser tout opposant politique.


Cela fait penser à l'un des épisodes de la série "Black Mirror", où une femme esseulée et endeuillée retrouve un ersatz artificiel, mais cohérent de son défunt mari, grâce à la puissance de l'intelligence artificielle. Cette dernière se nourrit de toutes les traces numériques laissées par lui, juste avant son décès, dans sa messagerie et de par ses interactions sur les réseaux sociaux ! Couplées à un robot Android à l'apparence calquée sur son mari, ces informations permettent alors presque d'entretenir pour sa femme, l'illusion qu'il est revenu d'entre les morts. Si nous sommes encore dans le registre de la science-fiction, les recherches scientifiques et l'avènement du Transhumanisme vont clairement dans ce  sens et certains fantasment déjà sur une possibilité prochaine de transférer directement sa conscience dans un robot, histoire de toucher du doigt à l'éternité et de se débarrasser une fois pour toute de ce corps mortel, si fragile et perfectible.

L'oeil qui voit tout


En 2013, nous avons pleinement pu prendre conscience de l'étendue planétaire et phénoménale de cette surveillance globale, s'appliquant sans exceptions à tous les citoyens, grâce aux révélations courageuses et explosives du lanceur d'alerte Edward Snowden.

Cet ancien employé de la NSA (National Security Agency) a alors dévoilé au grand jour et porté à la connaissance du grand public, l'existence de plusieurs programmes de surveillance de masse tant américains que britanniques, des systèmes d'écoute téléphoniques massifs, mais aussi des échanges sur Internet faisant de la prétendue neutralité de la toile un véritable mythe. Snowden a ainsi révélé l'existence des programmes de surveillance PRISMXKeyscoreBoundlessInformant et Bullrun pour le gouvernement américain, TemporaMuscularOptic Nerve pour le gouvernement britannique. Suite à ces révélations, Snowden fut contraint de se réfugié en Russie, la France, "pays des libertés" n'ayant pas jugé bon de le protéger.

Plus tard, Snowden a aussi révélé l'existence d'un programme de surveillance satellitaire du nom de SauronSemi-Autonomous Ultra-high-Resolution Orbital Network, réseau orbital semi-autonome à haute résolution, capable de distinguer des objets de la taille de 1 cm sur toute la surface de la planète ! 

Les fans du "Seigneur des Anneaux" apprécieront la référence directe à l'œil du mal absolu, ce démiurge ténébreux, Sauron, qui contemple tout ce qui se passe sur la terre du milieu du haut de son imprenable tour... Une telle paternité laisse des plus songeur...

Selon les propos de Snowden, c'est un fait des plus inquiétant et on ne peut que lui donner raison : « C’est choquant que le gouvernement US s’approprie un symbolisme si maléfique pour un soi-disant système de sécurité comme celui-ci. Il y a peu de doutes que ce programme – je n’en prononcerai pas le nom ici – ne se préoccupe pas de la sécurité des citoyens, mais plutôt, qu’il s’agisse d’une tentative éhontée de prise de pouvoir pour l’intérêt du pouvoir. » 

Dans un futur proche, les opposants à tout ce système n'auront sans doute plus aucun lieu pour s'enfuir, se protéger et se cacher, ils seront semblables à Frodon, le héros du Seigneur des Anneaux, impitoyablement traqués et repérés. C'est vraiment terrifiant ! 


Heureusement tous ces dispositifs de surveillance globalisée comme le système échelon ont aussi leur gros talon d'Achille, car ils collectent et interceptent tellement d'informations qu'elles en deviennent intraitables. Big Brother est insatiable et trop gourmand. En dernière instance, malgré des processus d'analyse de plus en plus automatisés, il faut tout de même des moyens humains pour traiter ce flux incessant d'informations. Ce sont les limites de tout ce système. Trop d'informations, tue l'information !


Petite incise : on peut aussi s'étonner de l'inaction et de l'inefficacité des autorités à prévenir de nombreux attentats, tout en contrôlant des dispositifs de surveillance aussi pointus et performants !


Paradoxalement, malgré toute cette débauche sécuritaire, ce déferlement de dispositifs de surveillance de haute technologie et de flicage, on a jamais eu autant d'actes terroristes se produisant dans l'espace public. Ce qui, soit fait la démonstration éclatante de leur parfaite inefficacité, soit laisse entendre qu'il y a bien une volonté manifeste et une instrumentalisation  inavouable derrière certains de ces événements.


De même, le contrôle des flux financiers via le réseau numérique SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) devrait permettre de tracer et de bloquer toutes les transactions qui vont aux mains, par exemple de l'état Islamique.

Nano poussières pour maxi flicage

Mais le délire de surveillance généralisé ne s'arrête pas là, et a même dépassé les pires scénarios de science-fiction, puisque de tous nouveaux dispositifs de surveillance, de capteurs et de mouchards, de micro robots invisibles à l'œil nu sont déjà développés et lancés sur le marché. Il s'agit des Smart Dust ou des poussières intelligentes, car il faut bien comprendre que dans ce monde profondément absurde, tout, absolument tout est d'une intelligence supérieure ! 

Cette poussière technologique est constituée d'innombrables et minuscules "puces" bourrées d’informations, grâce auxquelles le moindre de nos déplacements, les plus insignifiants de nos actes peuvent laisser des traces informatiques stockables. Les scientifiques ambitionnent d'atteindre une taille 100 000 fois moins épaisse qu'un cheveu, excusez du peu ! Il s'agit donc de technologies invisibles, capables de surveiller tout le monde à son propre insu et qui plus est, dont le prix de production est parfaitement dérisoire. Autant dire qu'elles font donc peser un danger redoutable sur les libertés humaines fondamentales ! À ce rythme là, on va déboucher sur une société entièrement sous le contrôle électronique des ordinateurs.


Ces nanos-capteurs très intrusifs, peuvent être disséminés sous forme de nuages de particules, dans l'air, ou dans l'eau. Ils forment alors un minuscule réseau sans-fil, qui peut capter des informations et les renvoyer à un serveur informatique, grâce à leur technologie de la radiofréquence embarquée, afin qu'elles soient traitées et analysées. Les nanos permettent entre autre, de mesurer, par exemple, la lumière, la température ou des vibrations.


Ce phénomène des nanos, dont on parle très peu dans les médias, est pourtant de toute première importance, puisque les scientifiques en parlent déjà comme d'une troisième révolution industrielle. En effet, ces nouvelles technologies émergentes sont en passe de transformer radicalement la nature, la société et l’homme. 


Là où le Transhumanisme ambitionne de remplacer et d'élaborer un nouvel homme augmenté, les nanotechnologies elles, ambitionnent de prendre le contrôle même de toute la création, du Cosmos... Rien de moins ! Il s'agirait donc de percer tous les secrets de la matière et d'en prendre le contrôle, en maîtrisant l'assemblage des briques élémentaires de la nature et de la vie, de jouer, tels des apprentis sorciers, avec les éléments constitutifs de l'univers. Il serait alors possible de les recombiner à l'infini, afin d'être en mesure de construire de nouvelles choses, de nouveaux objets, de nouvelles machines d'une complexité inédite, ou même des organes biologiques. Il pourrait même être envisageable de combiner la matière électronique au biologique pour fusionner corps et machine et arriver à une forme d'êtres hybrides bioniques. Pour ces idéologues, tout est réductible à des systèmes d'échange informationnels, dont il s'agit de se rendre maître. L'homme et la création ne seraient plus que de vulgaires systèmes, des machines informationnelles et des modèles mathématiques.



Entre ces nanotechnologies, le Transhumanisme les OGM, la GPA et toutes les manipulations génétiques à visées eugéniques avec des recombinaisons de l'ADN qui outrepassent les barrières naturelles établies entres les espèces, on peut dire qu'il y a vraiment une lourde tendance dans la science moderne à vouloir jeter Dieu et l'ordre naturel aux oubliettes. Le tout au mépris le plus total de tout principe de précaution ou d'éthique...

Dans un avenir proche, les nanos vont immanquablement soulever de très gros problèmes sanitaires, car pour fonctionner, elles nécessitent d'évoluer dans un nuage électromagnétique permanent. Hors, on sait bien que ces ondes sont très nocives pour la santé et que de plus en plus de personnes développent une électrosensibilité aiguë qui fait de leur quotidien, un véritable enfer. Ces personnes, doivent-elles envisager de changer de planète pour pouvoir encore jouir d'une existence vivable ? 

Autre fait des plus préoccupant, ces particules nanométriques sont tellement minuscules qu'elles sont à même de franchir certaines barrières corporelles de protection, comme la barrière alvéolocapillaire, la barrière hémato encéphalique ou la barrière placentaire ! 


Leur dissémination et leur diffusion incontrôlable dans l'environnement est également des plus alarmante. Elles posent donc à la fois de nouveaux risques environnementaux et des risques sanitaires. Et le plus incroyable, c'est qu'il n'y a pour le moment aucune réglementation pour encadrer  strictement leur usage, si bien que les industriels ne se privent pas pour en intégrer dans leurs produits, comme dans les vêtements ou dans les cosmétiques, afin de modifier certaines propriétés et comportements de la matière. 

Les perspectives ouvertes par ces nouvelles technologies font tout simplement froid dans le dos et donnent littéralement le vertige. En effet, grâce au couplage capteur et actionneur, il pourrait devenir possible de manipuler les populations à distance, en leur faisant ingérer et intégrer ces nano-puces, pour être à même d'influencer directement sur leur comportement en contournant leur volonté et sans leur consentement éclairé !


Bref, nous sommes dans une société qui assure le triomphe des savants fous !

Souriez, vous êtes fliqués !

Toujours dans un souci de surveillance plus poussée, on assiste maintenant au développement et au proche déploiement de la reconnaissance faciale. En France, elle est déjà expérimentée cette année à grande échelle : « La reconnaissance faciale de dernière génération a droit à un test grandeur nature à Nice, la ville de Christian Estrosi, à l'occasion du Carnaval de cette année ».

Il faut  savoir que dans les pays où elle est déjà massivement déployée, comme en Chine, on évalue et note même les comportements des citoyens, en épiant de manière continue leurs moindres faits et gestes. La moindre incivilité se retrouve ainsi directement signalée.

Tout comportement jugé illicite ou n'allant pas dans le sens de ce qu'attend le parti de ses "citoyens" entraîne de fait des sanctions, comme le fait d'être privé de transports publics. Ainsi, ce ne sont pas moins de 23 millions de Chinois qui se retrouvent privés de train ! Les délinquants ou désignés comme tels, sont mis au banc de la société, tels des parias, avec humiliation publique pour comportement jugé déviant à la clé ! 

Un véritable enfer de surveillance technologique et un "modèle" de société qui fait tout simplement froid dans le dos, d'autant plus que, tout porte à croire que dans un futur proche, ce système finisse par se généraliser à l'échelle de la planète... La Chine étant un laboratoire et un modèle pour nos élites.


Pour conclure


Notre liberté est désormais en permanence sous haute surveillance électronique. La progression phénoménale des moyens informatiques a permis d'augmenter de manière considérable ce que les spécialistes appellent notre "traçabilité". En recoupant toutes ces informations, il est désormais possible, de savoir en cinq minutes, ce que quiconque fait, où il se trouve, quelle est son humeur du jour, sa situation matrimoniale, affective, ses envies du moments, ses passions, ses rêves... 

C'est le rêve ultime de toutes les dictatures qui se met insidieusement en place, qui se déploie progressivement sous nos yeux et s'encre de plus en plus dans notre réalité quotidienne, sans que personne n'y trouve rien à dire… La plupart des gens l'acceptent sans broncher, car ce système de surveillance généralisé leur procure un sentiment de sécurité tout à fait illusoire. En effet, ils se sentent alors enfin à l'abri de toutes les menaces que font planer sur eux le télécran, avec son flot incessant d'informations anxiogènes, d'attaques terroristes terrifiantes, en passant par d'abominables faits divers qui défraient régulièrement la chronique. Et puis après tout, se disent-ils, à titre personnel, ils n'ont certainement rien à se reprocher et donc, rien à craindre de cette surveillance de masse...


Un raisonnement parfaitement simpliste, car si c'est peut-être le cas à un instant T, ça ne le sera sans doute plus du tout à l'instant T+1. Du jour, au lendemain, on peut ainsi  être déclaré persona non-grata, en fonction de qui est aux manettes du pouvoir... Or, force est de constater que le pouvoir actuel ne brille pas par ses excès de démocratie !

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