Le satanisme au cinéma



« À Hollywood, on vous paiera un baiser mille dollars, et on donnera cinquante cents pour votre âme. Je le sais, parce que j'ai très souvent refusé la première proposition, et très souvent mendié la seconde. » Marilyn Monroe
« le cinéma est une invention superbe. On peut truquer les  montages, inventer les textes, ajouter les bruitages. Les gens adorent ça. Le cinéma les intoxique. Ils sont prêt à suivre n'importe quel mot d'ordre. Oui le cinéma et la radiophonie formeront la grosse artillerie psychologique de notre révolution, pour subjuguer les masses et pervertir les esprits ce sont des armes prodigieuses »Israël lazarowicz, le financier bolchevik de Lénine
« Le cinéma a le pouvoir d’uniformiser les pensées et les habitudes de vie de toute la nation.  » Edward Bernays, dans Propaganda


Hollywood, cette usine à vendre du rêve, mais à fabriquer du cauchemar...

Le mot est déjà très intéressant et révélateur en soit, car il se rapporte à des pratiques ésotériques et druidiques. "Holly" signifiant Houx et "Wood", bois en anglais, le mot fait en fait référence aux branches sacrées de Houx ou aux baguettes magiques qu'utilisaient les druides dans d'anciens cultes Babyloniens et Païens. Nous sommes donc bien là dans le monde des illusions. Un monde qui a acquis un pouvoir d'influence considérable et une puissance de frappe phénoménale. Un monde qui formate les esprits, conditionne le système de valeurs et de pensée et les comportements de la planète entière !

Il y a une dimension mystique et ésotérique dans le cinéma, qui a été inventé par les Frères Lumières. Le projecteur de cinéma illumine la salle obscure et diffuse ses images. On pourra aussi remarquer que le mot image, est en sois l'anagramme de magie. On parle d'ailleurs bien souvent de la "magie du cinéma" qui opère. Le spectateur projete son esprit dans le film et entre en communion avec le spectacle. Le réalisateur peut être un peu considéré comme le maître des illusions qui impose sa vision et sa réalité au spectateur. On y admire des étoiles du cinéma et on va voir de préférence des films récompensés par la fameuse statuette dorée des Oscars, qui est une représentation d'une idole Égyptienne... On pourra aussi remarquer que parmi les tous premiers films sortis en salles, on a eu les films de l'illusionniste Georges Méliès, avec une grande dimension ésotérique très appuyée.

Véritable antichambre de l'enfer, derrière les paillettes et les stars étoilées, les coulisses de cet univers ne sont vraiment pas belles à voir, entre relations de pouvoir et d'argent, liaisons dangereuses avec la mafia, drogue, corruption, mœurs dissolues, pédophilie endémique ou encore, esclaves sexuels…

Hollywood, de par les valeurs qu'il véhicule, ou plutôt les anti-valeurs, a toujours joué un rôle de premier-plan dans la subversion et la démoralisation des peuples.

Ainsi, le genre film de gangsters, a toujours été très prisé et fortement valorisé par les studios, inscrivant et imposant dans l'imaginaire collectif, le gangster ou le mafieux, comme une figure des plus séduisantes, un personnage éminemment romantique et hautement glamour, ce qui revient à faire une apologie du crime !

On pensera notamment au Tony Montana le héro rebelle du "Scarface" de Brian de Palma, qui a fait l'objet d'un véritable culte et a fait fantasmer des générations entières d'adolescents, alors qu'au fond, il ne s'agit que d'un vulgaire voyou sous cocaïne… mais il y a aussi le couple mythique "Bonnie and Clyde", "Les affranchis", "Casino", "Bugsy", "Public Enemies", "Le Parrain", "Gatsby le magnifique", "Gangster Squadron", la série des "Soprano", etc…


En outre, le cinéma hollywoodien fait aussi la part belle aux personnages de désaxés, aux marginaux, aux dérangés et déséquilibrés psychologiquements, voir aux psychopathes comme le couple déjanté de "Tueurs nés" d'Oliver Stone (le réalisateur avait déclaré en 1996, qu'il aurait aimé que la personne la plus pacifiste au monde, après avoir vu ce film est envie de tuer quelqu'un !), "Sailor et Lula" de David Lynch, "Henry, portrait du serial Killer" de John McNaughton, "Taxi Driver" de Scorsese, ou encore "Amercican Psycho" de Mary Harron.


Par ailleurs, on ne peut que s'étonner de constater que ces dernières années, les genres films d'horreur et d'épouvante ont littéralement explosés sur le marché, tout comme les films et les séries de Zombis (des séries à succès comme "Walking Dead" ou des films comme "World War Z", "Bienvenue à Zombiland", "La nuit dévore le monde", "Dead Snow", "l'armée des morts", "Chronique des morts-vivants", "Le territoire des morts", "la horde", la séries des "Resident Evil", etc.), les séries et films de vampires, comme "Buffy contre les vampires", "Twilight", "Underworld", "Blade", "Une nuit en enfer", les films post-apocalyptiques comme "Mad Max", "La route", "Le livre d'Eli", "Doomsday", les thrillers sadiques, pleins de voyeurisme comme la série des "Saw" ou celle des "Hostel", qui relèvent plus de la partie de boucherie fine, pour pervers en mal de torture et de sensations fortes, que de film à suspens...

Ce type de cinéma était encore, il y a quelques dizaines d'années, réservé à un marché de niche plutôt  confidentiel, s'adressant avant tout à un public averti. Il était diffusé dans des circuits de salles un peu alternatif,  et se résumait uniquement à quelques grands classiques horrifiques, tels que "L'Exorciste", "Damien la malédiction", "Massacre à la tronçonneuse" ou "Rosemary Baby". Mais depuis quelques années, la production de ce genre de films, a littéralement explosé, devenant complètement mainstream et tout public.

Le marché est ainsi inondé de films d'horreurs, toujours plus malsains, trash, gores, glauques, avec un degré de violence et de sadisme qui sont souvent parfaitement insoutenables. On peut penser, aux séries de films comme "Saw", "Hostel", "The Conjuring", "Insidious", "La cabane dans les bois", la série des "REC", "The Witch", au "Projet Blair Witch", "Simetiere", "Sinistre", "Ghostland", "Le jour de la bête", "Les châtiments", "The Lords of Salem", "L'associé du Diable", "Au service de Satan", "Constantine", "La fin des temps", etc.

Par ailleurs, depuis le succès de "L'Exorciste" de William Friedking, on ne compte plus les films dont le sujet principal porte sur la possession démoniaque… c'est tout bonnement hallucinant ! Voici un petit florilège non exhaustif de quelques titres qui reposent sur cette thématique : "Possédé", "Incarnate", "Le dernier exorcisme 1 et 2", "L'Exorcisme d'Emily Ross", "The Conjuring 1 et 2", "L'Exorcisme de Hannah Grace", "Les Dossiers secrets du Vatican", "Délivre-nous du mal", "Devil Inside", "Hérédité", "Le Projet Atticus", "The Crucifixion", "Annabelle 1 et 2", "Insidious 1 et 2", "The Possession of Michael King", "Amityville 1 et 2", "American Haunting", "La Nuit des Démons", "Ouija", "Exorcismus", "Les Âmes perdues", "L'Antéchrist", "Stigmata", "Le Dernier Rite", "L'Exorciste : Au commencement", "L'Emprise" On assiste donc là au développement d'une véritable culture de la violence, de l'occultisme, de la mort et de la désolation.

Pour le récent film The Witch, le Satanic Temple (l'église de Satan dont l'une des premières église à ouvert ses portes et qui se développe à toute vitesse aux USA) s'est même fendu d'un communiqué enthousiaste en déclarant :

« The Witch n'est pas seulement une expérience cinématographique puissante, c'est aussi une présentation du point de vue satanique qui va nourrir la discussion contemporaine sur l'expérience religieuse. The Witch est plus qu'un film; c'est une expérience satanique profonde, un appel aux armes qui devient un acte de sabotage spirituel et de libération des traditions oppressives de nos ancêtres. »

Voilà qui est donc pleinement assumé et à le mérite de la clarté !

Certains réalisateurs, comme John Carpenter ("Le prince des ténèbres", "Ghost of Mars", "L'antre de la folie", "Le village des damnés", "Halloween", "La fin absolue du Monde", "The Ward, l'hôpital de la terreur"), Wes Craven ("Freddy, les griffes de la nuit", "Scream", "La colline a des yeux", "L'emprise des ténèbres", "Cursed", "Invitation pour l'enfer", "Wishmaster"), Rob Zombi (La maison des milles morts, The Devil's Reject, Werewolf Woman of the SS, le remake d'Halloween, "The Lord of Salem"), ou encore Alejandro Jodorowsky (notamment avec son incroyable film "La montagne sacrée"), se sont fait une véritable spécialité de n'aborder presque qu'exclusivement ce type d'univers ésotériques, occultes, violents et démoniaques.

Dario Argento

Dario Argento, un regard d'une grande perversion.

Dans le genre, l'italien Dario Argento est un incontournable. Considéré comme un réalisateur culte, (terme particulièrement intéressant dans ce contexte...) Il est le père du genre cinématographique le Diallo, une forme de thriller ultra gore, où la moitié du casting se retrouve décimée, livrée à un véritable jeu de massacre et disparaît corps et âme, avant le début du générique de fin, de préférence à la suite d'une mort bien sadique des plus gore, dans de grandes effusions de sang et dans d'atroces souffrances. Argento a consacré l'ensemble de sa filmographie à l'occulte, au monde démoniaque et aux sorcières. Les titres parlent d'eux-mêmes : "Ténèbres", "Les frissons de l'angoisse", "Démons", "Deux yeux maléfiques", "Le sang des innocents"," Sanctuaire", "Trauma", "Le Syndrome de Stendhal", etc.

Le réalisateur Italien a aussi réalisé une trilogie de films consacrée aux sorcières, dite "Trilogie des Enfers, les 3 Mères" qui comprend "Suspiria", "Inferno" et "Mother Of Tears" et où joue sa propre fille, qui incarne une sorcière, tout un programme !



La femme de Dario, Daria Nicolodi, co-scénariste de Suspiria confiait que l'histoire était inspirée de faits réels. Les récits de la grand-mère de Daria auraient servi de base à l'écriture du scénario : elle aurait été inscrite dans une académie de piano, avant de s’en échapper et après avoir découvert qu'on y enseignait la magie noire. Cette école, dont elle tait le nom, existerait toujours quelque part entre la Suisse et l’Allemagne.

Manifestement, il semblerait que cette famille soit activement impliquée dans l'occultisme depuis plusieurs générations.

Images postées sur le compte Instagram de Asia Argento. L'oeil a une importance centrale chez les occultistes, Il signifie l'ouverture spirituelle de l'esprit





Il faut savoir que la propre fille de Dario, Asia Argento, ancienne petite amie de Marilyn Manson (le monde des satanistes semble décidément très petit...) et donc très proche de l'église de Satan, se répand et se revendique comme étant une véritable sorcière sur les réseaux sociaux !

Elle a partagé l'affiche avec Manson dans un film qu'elle a elle-même réalisé "The Heart Is Deceitful Above All Things" ("Le livre de Jérémie"), un film sordide, une véritable descente aux enfers, dans laquelle un gamin de 7 ans est travesti par Asia et Marilyn Manson.

Asia a également fait beaucoup parler d'elle avec le mouvement féministe "Me too", dont elle est devenue l'une des figures de proue, en faisant partie des premières femmes à avoir osé porter plainte contre le producteur Harvey Weinstein, pour des agressions sexuelles.

Il faut croire que pour elle, la femme pleinement accomplie et libérée n'est nulle autre qu'une sorcière ! La sorcière étant la rebelle obstinée qui est insoumise à l'ordre établi. Ironie cinglante de l'histoire, juste après ses accusations contre Weinstein, elle s'est elle-même retrouvée à son tour, sur le banc des accusés pour exactement les mêmes griefs, ce qui dénote un niveau d'hypocrisie et de manipulation assez stupéfiant ! Elle aurait en effet agressé sexuellement un certain Jimmy Bennett, un gamin de 17 ans au moment des faits !

Alexandro Jodorowsky

Parmi les réalisateurs occultistes incontournables, il y a aussi le chilien Alexandro Jodorowsky, auteur d'une poignée de films expérimentaux totalement surréalistes, avec une très forte symbolique spirituelle, syncrétique et un aspect résolument provocateur. Cet auteur très prolixe, est un véritable touche à tout, puisqu'il est à la fois romancier, écrivain, scénariste de bandes dessinées, essayiste et poète…
Il a fréquenté les cercles surréalistes et a étudié l'alchimie auprès de Gaston Bachelard et avec la lecture des ouvrages de Carl Gustav Jung. Jodorowsky est également connu pour sa pratique du tarot divinatoire, de la cartomancie, autour de laquelle il a réalisé de nombreuses conférences depuis les années 1980, et plusieurs ouvrages, parmi lesquels on peut citer La Voie du Tarot.
Il se présente aussi comme le père de la "psychomagie", à savoir « la magie appliquée à la psychologie » !?!

Jodorovski est le scénariste de la bande dessinée culte "L'Incal", en 6 volumes, mise en image par le dessinateur Moëbius. Celle-ci nous familiarise, au travers d'une trame narrative classique, avec des thèmes ouvertement occultistes/ésotériques comme la mystique de l'Empire, l'androgyne alchimique, la théorie des cycles, la place du Bien et du Mal, le Chaos en tant qu'ordre, la tentation prométhéenne, l'harmonie avec la Nature, etc


Le premier film du réalisateur "Fando et Lis", a donné lieu lors de sa sortie à une émeute, où le réalisateur sulfureux manquât de se faire lyncher. Le film fut interdit au Mexique, tant il était scandaleux ! Puis il enchaîna avec "El Topo", un western métaphysique qui sera très remarqué par les Beatles.


Dans son film le plus connu, totalement halluciné et mystique, "La montagne sacrée", un personnage, que l'on peut clairement identifier au Messie, est humilié et initié par un alchimiste. Le film est truffé d'ésotérisme et est de nature profondément blasphématoire.

Sur l'image tirée du film ci-dessus, on retrouve un évident symbolisme maçonnique avec les deux colonnes du Temple et la dualité noir et blanc et des chèvres qui entourent l'alchimiste.


Kenneth Anger

Kenneth Anger, un regard aussi noir que son âme...

Dans cette même veine, il y a aussi Kenneth Anger, le réalisateur très underground, sulfureux et culte dans certains milieux, spécialisé dans le cinéma expérimental. Ses œuvres sont teintées d'occultisme et de surréalisme. Il a réalisé le film Lucifer Rising et Invocation of my Demon Brother.


L'affiche du film Lucifer Rising reprend une imagerie et une symbolique très maçonnique avec les deux colonnes de Joachim et Boas, une ascension par degrés sur le chemin de l'illumination qui est symbolisée par les marches de l'escalier. Les deux colonnes reposent sur le chiffre de la bête 666, le tout est surplombé par l'œil qui voit tout d'Horus.



Kenneth Anger, même s'il peut paraître comme un réalisateur de seconde zone, est tout de même cité comme une influence majeure pour des réalisateurs de premier plan comme Martin Scorsese, David Lynch ou John Waters  et était très proche de "la Factory" de Andy Warhol. Dans les années 1960 et 1970, il a travaillé avec nombre de personnalités de la culture populaire et de l'occultisme, dont le fondateur de l'église de Satan, Anton LaVey, le sexologue Alfred Kinsey (encore ce cher docteur !), ou encore l'artiste Jean Cocteau.

Anton Lavey, le fondateur de l'Église de satan 1966, on remarquera le même symbole des mains que les fans de hard rock, le Cornuto


Anger a eu « un profond impact sur l'œuvre de nombreux autres cinéastes et artistes, ainsi que sur le clip vidéo en tant que forme d'art en devenir, employant des séquences oniriques, la danse, les fantasmes, et le récit. » Il a écrit un livre sulfureux qui révèle les dessous nauséabond des coulisses  d'Hollywood, Hollywood Babylon publié en 1975 puis interdit à la vente. Disciple assumé du mage Aleister Crowley dont il a embrassé la religion Thelema. Il a aussi fait partie d'un groupe occultiste créé par Anton Lavey, l'Ordre du Trapèze (Order of the Trapezoid). Ce groupe deviendra plus tard le corps décisionnaire de l'Église de Satan… Il s'est tatoué un gros Lucifer sur le poitrail... Et je ne pense pas qu'il s'agisse là d'une simple coquetterie et d'un artifice esthétique, mais plutôt d'une allégeance totalement assumée et décomplexée...

Anger est très fier d'exhiber son tatouage... il a son maître dans la peau !

Angel Heart, aux portes de l'enfer


Autre film plutôt intéressant autour de cette thématique démoniaque, "Angel Heart, aux portes de l'enfer" d'Alan Parker sorti en 1987, où le prodigieux Robert de Niro campe un certain Louis Cypher, dont on se doute bien de la réelle identité... Cet énigmatique personnage engage un détective privé, Harold S. Angel pour retrouver un certain Favorite, avec qui il avait signé par le passé un contrat, comprendre un pacte, qui devait prendre effet à la mort de ce dernier. Cypher veut donc bien s'assurer de la mort effective de Favorite, pour récupérer son tribu... Le film se déroule en Nouvelle Orléans, dans une Louisiane, où se pratiquent de nombreux rites de magie noire, de vaudou et baigne dans une atmosphère mystique, pesante, poisseuse, glauque et très inquiétante.

L'avocat du Diable


Un autre film très intéressant dans ce registre est "l'Associé du Diable", où le Diable est campé par un Al Pacino éblouissant et survolté, très possédé par son rôle, si je puis dire... Le Diable est alors à la tête d'une banque d'affaires (ce qui devrait plaire à Lloyd Blankfein, ce banquier qui déclare faire le travail de Dieu...), il s'appelle John Milton (en référence et sans doute en hommage au poète pamphlétaire, auteur du poème épique le Paradis Perdu)... Vers la fin du film, il y a un échange très intéressant entre le diable et Kevin Lomax, le personnage principal du film, qu'il cherche à séduire afin qu'il s'associe à lui :

John Milton : Je vais te dévoiler une petite info exclusive au sujet de Dieu. Dieu aime regarder, c'est un farceur. Réfléchis, il accorde à l'homme les instincts, il vous fait ce cadeau extraordinaire, et ensuite qu'est-ce qu'il s'empresse de faire ? Et ça, je peux te le jurer, pour son propre divertissement, sa propre distraction cosmique, personnelle. Il établit des règles en opposition. C'est d'un mauvais goût épouvantable. Regarde, mais surtout ne touche pas. Touche, mais surtout ne goûte pas. Goûte, n'avale surtout pas. Et pendant que vous êtes tous là à sautiller d'un pied sur l'autre, lui qu'est-ce qu'il fait ? Il se fend la pêche à s'en cogner son vieux cul de cinglé au plafond. C'est un refoulé, c'est un sadique, c'est un proprio qui n'habite même pas l'immeuble ! Vénérer un truc pareil, jamais !

Kevin Lomax : Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis, c'est ça ?

John Milton : Pourquoi pas ? J'ai passé mon existence ici moi, je suis resté collé à l'homme depuis qu'on l'a mis là. J'ai nourri chacune des sensations que l'homme a eu la bonne inspiration d'avoir. J'ai cherché à lui donner ce qu'il voulait, je ne l'ai jamais jugé. Pourquoi ? Parce que je n'ai jamais rejeté l'homme, en dépit de toutes ses imperfections. Parce que moi, j'aime l'homme ! Je suis un humaniste, peut-être même le dernier humaniste. Qui oserait dire le contraire, Kevin, quand j'affirme que le XXème siècle a entièrement été mien ?

Rosemary Baby


Il y a aussi l'œuvre de Roman Polanski qui est profondément tournée vers l'occulte avec des films tel que "Rosemary Baby" ou encore, la "Neuvième Porte", mais aussi "Répulsion", "Le bal des vampires" ou encore "Le locataire".

Le scénario de "Rosemary Baby" raconte, sur un mode paranoïaque, mêlant songes et réalité, l'histoire de la manipulation d'une femme par son mari au service d'une obscure secte secrète satanique de la haute société, un cercle de sorciers, dont le dessin occulte est de la rendre enceinte pour qu'elle donne naissance à l'Antéchrist.

Le diable copule avec Rosemary lors d'une scène fantastique et sauvage
 aux frontières du songe et de la réalité


Rosemary lit un authentique magazine du Time dans le cabinet de son médecin qui pose la question de la mort de Dieu

Le mal triomphe intégralement dans la dernière scène du film où le dernier plan s'attarde sur le berceau du rejeton démoniaque, autour duquel se presse toute une assemblée de mages en adoration (il y a là un parallèle recherché évident avec la naissance du Christ...). Rosemary, dont le nom fait référence à la virginité de Marie, prend alors conscience d'avoir été manipulée pendant toute sa grossesse par son mari et par la secte, mais finit tout de même par accepter, par aimer et cajoler son bébé comme une mère aimante ! L'un des membres du culte lui dit alors : « Satan est son père, pas Guy. Il est venu de l’enfer et engendra un fils de la femme mortelle. Satan est son père et son nom est Adrian. Il doit renverser les puissants et dévaster leurs temples. Il rachètera les méprisés et assouvira leur vengeance au nom des brûlés et des torturés. Je vous salue Adrian ! Réjouis-toi Satan ! Dieu est mort ! Satan vit ! L’année est un, l’année est un ! »


Photo de Charles Manson avec un regard totalement halluciné,
 juste après son arrestation pour le meurtre de Sharon Tate
Fait des plus troublant, moins d'une année après la sortie de ce grand classique de l'horreur, Sharon Tate, la propre femme de Polanski, alors enceinte de 8 mois fut sauvagement assassinée, poignardée de 16 coups de couteau, d'une manière rituelle et sacrificielle, par une secte satanique "La famille" dirigée par Charles Manson. Les tueurs ont inscrit le mot Porc avec le sang de la victime sur la porte d'entrée de la maison de Polanski.

Des rumeurs persistantes courent aussi à propos du fait que le conseiller technique du film n'était nul autre que le fondateur de l'église de Satan, Anton Lavey, qui aurait aussi prêté ses traits au film en incarnant le diable en personne lors de la scène d'accouplement et de la  fécondation de l'héroïne du film ! Il n’y a pas de preuve définitive de la participation d’Anton Lavey au film, mais ce qui est sûr, c'est qu'une certaine Susan Atkins, membre du clan Manson qui a tué Sharon Tate, la femme enceinte de Polanski, était une ex-disciple d’Anton Lavey !

La neuvième porte

Le film symbolise aussi un peu la perte de l'innocence de la société américaine, une société assez insouciante dans les années 50/60, qui à l'image de Rosemary subit et accepte de profonds bouleversements. La société a en effet basculé à beaucoup de niveaux, dans cette période-là, plongeant dans toujours plus de folie. C'était l'époque, la guerre du Viêtnam, les drogues se sont répandues avec le LSD, les mœurs ont profondément changées, la révolution sexuelle a battue son plein, de nombreux tueurs en série ont émergé...


Roman Polanski est aussi l'auteur du très mystérieux et baroque film "La neuvième porte", où Corso, le personnage principal incarné par Johnny Depp, part pour le service d'un vieux collectionneur (qui est sans doute nul autre que le diable), à la recherche d'un vieux grimoire qui aurait été rédigé de la main même du diable.  À cette enquête pour retrouver ce mystérieux livre, se mêle peu à peu, une quête initiatique pour le héros où il se retrouve progressivement happé par les ténèbres avant d'y succomber pleinement, comme le laisse entendre le dernier plan du film.


On y voit alors Corso avancer doucement en direction du Château de Puivert (aussi appelé la tour du Diable par les Cathares lors de la croisade des Albigeois) qui baigne dans d'une lumière tout à fait aveuglante qui irradie et finit par envahir tout l'écran juste avant que ne débute le générique de fin... Cette lumière symbolise en réalité son illumination Luciférienne et sa soumission !


Pendant sa quête, Corso cherche à rassembler les 9 gravures qui correspondent à 9 portes qui constituent le vieux grimoire écrit par le diable et qui sont disséminées en différents lieux.

La gravure de droite, la dernière du film,  fait référence à l'Apocalypse de Saint-Jean et à la grande prostituée chevauchant la bête à 7 têtes,  « Babylone la grande, mère des prostituées et des abominations de la terre. »
Chaque gravure porte un titre en latin. La toute dernière gravure, la plus importante, celle qui permet à Corso d'achever sa quête, son initiation et d'accomplir le rituel final afin d'entrer en contact avec les forces obscures, s'intitule "Nunc scio tenebris lux" qui se traduit littéralement par "À présent, je sais que des ténèbres vient la lumière".

Le message sous-tendu par le film reprend celle de la philosophie du Kabbaliste Petrus Egidius, « La porte du ciel s'ouvre dans mon esprit. »

Johnny Depp est un excellent ami de Marilyn Manson. On le voit ici produire  un signe 666 de la main, un signe très souvent utilisé par les occultistes ...

Le livre des Neuf Portes du royaume des ombres aurait été écrit en 1666 et le film est sorti en 1999.


Fait très intéressant à noter, on retrouve dans la neuvième porte, une scène de rituel satanique et une cérémonie effectuée par un cercle occulte de notables de la haute société qui est filmée dans le château de Ferrière, propriété de la célèbre, puissante et immensément fortunée famille Rothschild où cette même famille organise d'ailleurs des soirées très étranges...


Le baron Alexis de Référence et la baronne Marie-Hélène de Rothschild en 1972

Il circule d'ailleurs sur internet de nombreuses photos de ce genre de soirées très énigmatiques organisées par la baronne Marie-Hélène de Rothschild dans ce château. Une soirée avec d'illustres convives dont l'actrice Audrey Hepburn, le fameux peintre dandy et extravagant Salvador Dali

L'invitation de la soirée est réalisée dans une veine surréaliste par le peintre Magritte, le menu du repas étant inscrit à l'envers, fait des plus intéressants, car les occultistes aiment à utiliser un langage codé, à inverser et retourner les symboles.

La philosophie du courant surréaliste s'inscrit d'ailleurs dans une révolte contre Dieu et sa création.
« La révolte surréaliste s'il elle fut morale en son essence, se présente comme une sorte de fureur sacrée » ou encore « Le principe du refus surréaliste est affectif et vécu, il est protestation de l'homme tout entier et décision de détruire ce qui le contraint et le limite. »
Les surréalistes ont un refus permanent, comme l'expose Patrick Lepetit dans son livre "Surréalisme et ésotérisme" « non pas de la croyance, mais assurément de toute transcendance, notamment de celle qui s'incarne dans le dieu des chrétiens. »
On peut citer les propos de l'écrivain surréaliste Benjamin Péret : « Il faut tuer Dieu... La religion chrétienne représente le plus grand obstacle à la libération de l'homme occidental... Sa destruction est une question de vie ou de mort. »

Quoiqu'il en soit, cette soirée surréaliste des plus baroques, dégage quelque chose d'extrêmement malsain !

Eyes Wide Shut, bas les masques


Les masques fantaisistes ont sans nul doute inspiré Stanley Kubrick pour sa scène masquée d'Eyes Wide Shut qui elle, à été tournée dans un autre château des Rothschild, le Mentmore Towers. Cela commence à faire beaucoup de coïncidences...

Les invitations et le menu avaient étés écrits à l'envers et les convives devaient lire les noms à l'aide d'un miroir.
Au menu : Imbroglio de cadavres exquis ! miam...
Tiens, tiens... on dirait bien qu'on a finit par retrouver le cadavre de la carte de menu ! Tout cela rappelle furieusement les repas de Spirit Cooking de Marina Abramovic...

Quel peut bien-être ce squelette tout desséché sur la Croix, Mr Dali ?


Sur la table on retrouve des poupées de bébés démembrées, une décoration très glauque et des plus sordide !

Le film de Kubrick est très énigmatique, empli de profonds mystères, mais aussi très riche en interprétations et en clés de lecture. Connaissant le haut degré de perfectionnisme du cinéaste qui fut sa marque de fabrique tout au long de sa carrière, chaque détail revêt une  importance toute particulière ! Pour commencer, le titre : "Eyes Wide Shut" veut littéralement dire "Les yeux grands fermés".

Ce qui laisse entendre que nous, profanes, qui ne faisons pas partie des initiés, ne voyons pas certaines réalités apparentes, mais cachées de ce monde, nous nous voilons la face devant certaines informations dérangeantes qui ne rentrent pas dans notre paradigme de pensée. Alors même que pourtant, tout est sous nos yeux, en pleine lumière, pour celui qui se donne la peine et le courage de bien vouloir regarder, sans détourner son regard. Devons-nous comprendre que les élites de ce monde n'ont pas du tout les mêmes mœurs, les mêmes croyances et le même système de valeurs que le commun des mortels ? Qu'avait donc bien voulu nous faire comprendre le brillant Stanley Kubrick, tout juste avant de mourir, dans ce testament cinématographique envoûtant et ampli de tant de mystères ?

Le personnage principal du film, Bill, un médecin notable de la bonne société, incarné par Tom Cruise, est amené de par ses errances nocturnes, à découvrir l'existence d'une société secrète. Il se retrouve alors plongé au beau milieu d'une cérémonie occulte, dans un luxueux manoir, où la très haute société se livre à une orgie rituelle impliquant de nombreuses esclaves sexuelles femmes. Le personnage de Cruise est un parfait profane, un total étranger à ces pratiques, tout comme le spectateur et se retrouve plongé, bien malgré lui dans les pratiques réservées aux initiés de l'élite.

Le trône central du maître de cérémonie est surmonté d'un aigle à deux têtes qui est l'emblème de la franc maçonnerie au 33ème degré du rite écossais.




Les membres de l'élite cachent tous leurs identités derrière des masques vénitiens. À l'époque de la Renaissance, qui a vu l'apparition de ces masques, ils étaient portés par les élites pour se livrer à la débauche, sans peur de représailles ou de salir leur importante réputation de notable... En effet, dans cette société marchande et très florissante de la sérénissime Venise,  la classe sociale, le rang et la réputation étaient absolument déterminants pour les affaires. Les notables de l'époque pouvaient alors laisser libre cours à leurs plus inavouables penchants et désirs, lever leurs inhibitions pour se livrer à la plus grande débauche en dissimulant leurs identités sous ces masques. Pendant cette hallucinante scène de rituel, tout à la fois terrifiante, dangereuse, malsaine mais aussi intrigante, mystérieuse, obsédante et même envoûtante, un maître de cérémonie officie pour procéder à la cérémonie, qui s'apparente à une sorte de messe inversée où l'on célèbre la luxure et la débauche.


La musique que l'on entend est constituée d'un chant liturgique joué à l'envers, des "incantations inversés", ce qui donne une évidente dimension de blasphème et d'inversion totale des valeurs... L'inversion de symboles étant une grande pratique des occultistes et courante dans les rituels sataniques ou de magie noire. Le maître de cérémonie qui répand de l'encens, se trouve au milieu d'un cercle magique formé par des courtisanes dénudées, des esclaves sexuelles, qui s'embrassent à tour de rôle. Dans les scènes suivantes, Bill déambule au milieu de scènes orgiaques d'accouplements lascifs au son envoûtant d'un thème aux accents indiens, "Migration". Le choix de cette musique est tout sauf anodin, car il renvoie aux pratiques orientales du Yoga Tantrique et à la magie sexuelle. Ce concept qui a été importé en occident par l'occultiste Aleister Crowley avec sa Magick. 


Cette forme de pratique sexuelle ritualisée est pratiquée dans les deux ordres magiques auxquels Crowley était membre actif, le AA (Astrum Argentum, l'étoile d'argent) et l'OTO (Ordo Templo Orientis). Lorsque Bill est bien malgré-lui démasqué par la communauté et qu'il est forcé de dévoiler son identité devant l'assemblée, il se retrouve alors à former un nouveau cercle magique dans une configuration que l'on peut retrouver dans d'anciens grimoires ésotériques !


Christianophobie massive au cinéma

On ne pourra aussi que s'étonner de constater que lorsque les films ne traitent pas directement du diable et de ses légions, il y a une constante et féroce propagande christianophobe au cinéma.

En effet, les chrétiens sont systématiquement caricaturés, présentés comme des bigots rétrogrades, des fanatiques, d'insupportables intolérants, de viscéraux racistes, réactionnaires, hypocrites, voire même des pervers, des sadiques, des pédophiles, ou même des meurtriers psychopathes ! L'église est systématiquement dépeinte comme une institution opaque, voir mafieuse qui cache le savoir et des connaissances, voir d'inavouables vérités et secrets cachés sur l'humanité comme dans le "Da Vinci Code". L'église, présentée comme totalement rétrograde et obscurantiste, s'oppose aux progrès de la science, opprime et soumet le petit peuple, persécute sans relâche, tour à tour, les libres penseurs, les juifs, les musulmans, les paysans, les esprits les plus éclairés de leur temps, les femmes ou encore, les sorcières, ces braves guérisseuses qui connaissent les secrets des plantes et sont des femmes indépendantes et libérées, en somme, des féministes avant l'heure.

Il va de soit que l'on fera la part belle aux excès de l'Inquisition, aux Torquemada de services quitte à caricaturer totalement cette institution. On mettra aussi en avant, toute une cohorte de bonnes sœurs sadiques, qui administrent avec passion et jouissance sadique, sévices corporels et coups de trique dans leurs pensionnats et couvents. Paradoxalement, on pourra noter que plus l'église perd en influence dans notre société et plus l'agressivité, la férocité et l'acharnement semblent présent…

Ainsi, pour l'Inquisition, on peut faire mention de la grotesque série produite par France télévision, "Inquisitio", où les religieux sont des sadiques, des hypocrites et des pervers, qui torturent de braves paysans pour des motifs abscons, comme avoir tenté une césarienne à l'aide d'un médecin juif. Mais il y a aussi, "La lettre écarlate" de Roland Joffé, "Les fantômes de Goya" de Milos Forman, "The Fountain" de Darren Aronofsky, "Christophe Colomb" de Ridley Scott, "El Greco,  les ténèbres contre la lumière" de Yannis Smaragdis, etc… On pourra évoquer, par exemple, le thriller et polar médiéval assez captivant du "Nom de la Rose" de Jean-Jacques Annaud adapté d'Umberto Eco, mais qui est tout de même une grossière propagande qui dépeint un monastère peuplé de moines crasseux caricaturaux, tous à moitié tarés, plus tordus, dérangés  et pervers les uns que les autres, avec une belle part réservée à l'Inquisition catholique. On se croirait plus plongé dans un asile psychiatrique, avec des visions dignes de "Vol au-dessus d'un nid de coucou" qu'autre chose… On peut aussi évoquer le sulfureux film de Ken Russell "Les Diables" une œuvre totalement baroque, qui reprend le livre "Les possédés de Loudun" d’Aldous Huxley, et qui représente une charge d'une violence hallucinante contre la religion catholique, avec des visions hallucinés et cauchemardesques. On y assiste même à une séance de viol du Christ ! Il y a aussi le film "Ladyhawke" de Richard Donner où on a le droit à un évêque ayant pactisé avec le diable pour conquérir la femme du prévôt. Dans "Papillon", les fugitifs du bagne de Cayenne sont dénoncés aux autorités par les bonnes sœurs chez lesquelles ils avaient pourtant demandé asile. Dans "Au revoir les enfants" de Louis Malle, les petits enfants juifs cachés sont dénoncés par des religieuses. "Agnès de Dieu" est un autre film qui attaque de plein fouet les bonnes soeurs. "La religieuse" de Jacques Rivette, adapté de Diderot, parle d'une histoire se déroulant au 18eme siècle où une jeune fille qui est placée de force par ses parents dans un cloître de religieuses et où elle subit l'autorité et les brimades d'une Abbesse sadique, qui n'hésitera pas à lui infliger humiliations et tortures étant persuadée qu'elle est possédé du démon. Au rayon des psychopathes illuminés, nous avons le thriller très prenant "Seven"de David Fincher, où le psychopathe incarné par Kevin Spacey est un chrétien fanatique qui se fait le bras vengeur du tout puissant en assassinant de la plus atroce manières, ses victimes suivant les péchés dont ils se sont rendus coupables en faisant référence aux sept péchés capitaux, l’acédie, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie. Dans le sixième épisode de la série "Dexter" on assiste à la poursuite d'un tueur en série, le tueur du jugement dernier, un expert en théologie qui cherche à provoquer la fin du monde avec ses meurtres. Toujours dans la même veine, nous avons le navet "Résurrection" de Russell Mulcahy avec Christophe Lambert,  où l'inspecteur John Prudhomme est aux prises avec un serial killer aux obsessions mystiques qui mutile atrocement ses victimes afin de préparer l'avènement du Messie en reconstituant son corps pour Pâques, le jour de la résurrection… Il n'est pas rare de voir un chrétien endosser le rôle du méchant de service. Ainsi, dans "les évadés" de Frank Darabont, le tenancier de la prison est une vraie ordure de la pire espèce, mais aussi un fervent croyant qui ne jure que par la bible. Il profite de son statut de directeur de la prison pour exploiter les prisonniers et s'enrichir indûment sur leur dos en trafiquant les registres de compte de l'établissement…

Bien sûr, le tableau ne serait pas complet, sans parler de la figure incontournable du prêtre catholique pédophile, un sujet abordé par beaucoup de films, de "Mystic River" de Clint Eastwood, en passant par "Sleepers" de Barry Levinson, par "Primal Fear" de Gregory Hoblit, par "Spotlight", ou encore le tout récent "Grâce à Dieu" de François Ozon.

Petite précision : loin de moi l'idée de vouloir dédommager ou absoudre l'église de toute responsabilité liée à ce fléau. Elle est effectivement endémique au sein de cette institution, qui est sacrément vérolée et doit être dénoncée et combattue avec la plus grande fermeté! Cependant, l'église n'est certainement pas le seul endroit où elle prospère dans notre société. La pédophilie prospère aussi dans certains milieux comme chez les éducateurs, dans la magistrature, au cinéma et de manière générale, dans beaucoup de milieux en contact direct avec les enfants. Elle est la plus répandue directement au sein même des familles. Or, on ne que peut constater qu'on ne dénonce médiatiquement la pédophilie presque exclusivement et systématiquement que pour charger l'église.

Par ces attaques incessantes, on cherche sans doute à atteindre indirectement le Christ, en décrédibilisant ses ministres, de façon à jeter le bébé avec l'eau du bain... 


Le reste du temps, de nombreuses comédies anticléricales viennent tourner en parfaite dérision les prêtres, sortes d'imbéciles heureux, de ravis de la crèche, de crétins béa, totalement coupés du reste de la société en total décalage, comme le personnage totalement lunaire du prêtre de "La vie n'est pas un long fleuve tranquille" d'Étienne Chatiliez, avec ses chants à la gratte parfaitement niais, sa fameuse chanson "Jésus reviens" et ses insupportables bondieuseries kitchs pour grenouilles de bénitier…

On pensera aussi au prêtre joué par Richard Berry de la comédie "Quasimodo d'El Paris" qui comble du ridicule, fait un éloge à la chasteté en plein Pigalle et qui se fait flageller par son bossu. Un personnage hypocrite de première, et un meurtrier.

Dans "Agora", les chrétiens sont décrits comme des misogynes, des barbares, de violents obscurantistes, qui refusent les connaissances scientifiques et brûlent avec fureur des bibliothèques. Ainsi, pour les besoins de la diabolisation, l'histoire est revisitée et les scénaristes sont allés jusqu'à inventer que ce seraient des  moines fanatiques catholiques, en tenue noire et l'épée à la main, qui auraient saccagé puis brûlé la bibliothèque d'Alexandrie ! Le christianisme est ainsi présenté, comme une religion d'intolérance, de violence et de fanatisme, destructrice des arts et des sciences, misogyne.


Dans "Noé" de Darren Aronofsky, l'histoire biblique est carrément totalement remaniée et déformée. Le réalisateur, l’affirme lui-même, « c’était le film biblique le moins biblique jamais réalisé. » Le film présente donc un Dieu froid, vengeur et cruel. Un Dieu tyrannique, aveugle, destructeur, profondément mauvais, qui déteste l'homme et cherche à totalement l'anéantir, essentiellement pour des problèmes d'ordre écologiques ! Cette vision du Dieu créateur tyran est purement gnostique... Il n’offre pas de seconde chance à l’humanité, car contrairement au récit biblique, la famille de Noé est amenée à s'éteindre. Dieu n’ayant en effet pas, dans sa méchanceté, donné de femmes aux deux plus jeunes garçons de Noé. Pourtant, les écritures sont parfaitement claires à ce sujet : « Ce même jour entrèrent dans l’arche, Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux » (Genèse 7 : 13). En outre, ce sont les anges déchus, les nephilims, des géants de pierre, qui aident Noé à construire son arche, afin de retrouver les faveurs de Dieu qui les avait chassé du paradis. Le film laisse penser que l'objectif de Dieu est d'annihiler les hommes pour repeupler la terre seulement avec des animaux. Noé en est persuadé et cherche donc à éliminer les potentiels bébés humains à naître de son fils aîné. Le message véhiculé par le film est de totale hostilité vis-à-vis du Dieu créateur. À l'issue du film, Noé se laisse néanmoins convaincre par sa belle-fille, choisit l’amour et accepte finalement d'épargner les bébés. Le film laisse sous-entendre que Dieu, de son côté, n’a jamais changé d’avis et souhaite toujours la disparition de l'homme. Ce ne serait donc que par la seule et unique volonté de Noé et de par sa désobéissance à Dieu, que les hommes existeraient encore aujourd’hui !


Des productions Netflix plus que douteuses

Mais ce n'est pas tout, les nouvelles plateformes de diffusion en flux continu sur l'internet comme Netflix qui connaissent un succès et un développement retentissant, se sont carrément spécialisées dans ce type de contenus et de productions... Elles composent leur catalogue d'un nombre incroyable de séries qui ont une dimension profondément occulte voir satanique. Il y a notamment les séries "Les nouvelles aventures de Sabrina", "La Servante écarlate", "Diablero", "Black Earth Rising", mais aussi en film, "Le bon apôtre", "Satanic", "Bird Box", "Dark", "le Rituel", "Veronica"...

L'affiche de cette production Netflix est très parlante, on retrouve la croix renversée et une église en prise aux flammes au premier plan



Sabrina, les sorcières c'est trop cool !


La série "Sabrina" de Netflix, raconte l’histoire d’une jeune sorcière qui hésite entre le monde des humains et le culte de la sorcellerie. Le leader de ce culte, le "Dark Lord" est un homme à tête de bouc, similaire au fameux "Baphomet". Dans le hall de l’école de Sabrina, on peut voir trôner la statue qui le représente et qui est une copie conforme de la statue du Temple Satanique des USA, si bien que la production de la série a même été poursuivie au nom des droits d'auteur. Sabrina, à l'aube de ses 16 ans, doit faire le choix entre être baptisée pour devenir membre d'une confrérie satanique, "l'Église de la Nuit" ou y renoncer et poursuivre sa vie de simple mortelle, mais sans plus bénéficier d'aucuns pouvoirs spéciaux...

La Servante écarlate

Affiche teaser promo de la série, l'héroïne à l'oeil masqué ce qui a une grande importance pour les occultistes...
Autre série intéressante, "La Servante écarlate", produite par Netflix, dont le livre écrit par Margaret Atwood qui a servi pour l'adaptation, à remporté le prix Prometheus en 1987.



Affiche promotionnelle de la série Netflix figurant l'étoile du chaos qui forme aussi un oeil...Etoile du Chaos, symbole occulte lié à la magie du chaos de Aleister Crowley



Etoile du chaos avec le sceau de Satan


La série représente  une incroyable charge contre les religieux, qui y sont caricaturés de manière totalement outrancière, dépeints comme d'horribles extrémistes fondamentalistes, des fanatiques de la pire espèce n'ayant rien à envier aux pires tortionnaires nazis !

La série est extrêmement captivante et prend réellement aux tripes... Mais c'est pour provoquer un état de sidération propice à la manipulation du spectateur !

Dans cette œuvre de dystopie il est représenté la vision d'un futur et d'une société totalitaire, très proche de celles imaginées par Orwell dans 1984 et Huxley dans le meilleur des mondes. En fait, c'est un peu la synthèse des deux univers.


La fertilité s'est alors effondrée à cause de la pollution et des déchets toxiques, ce qui fait tout à fait penser à l'état actuel de notre société où la fertilité est aussi en chute libre à cause des perturbateurs endocriniens... Suite à cette situation dramatique pour l'humanité, la religion a pris le pouvoir absolu et contrôle d'une main de fer toute la société. On a la description d'un effroyable et implacable régime totalitaire, tombé aux mains de fanatiques religieux intégristes qui oppriment avec cruauté les quelques rares femmes encore fertiles, réduites au rang de Servantes. Ces dernières étant justes bonnes à enfanter les progénitures des femmes de notables de la haute société qui sont infertiles, appelées quant à elles, les Épouses. Les Servantes sont exploitées comme de simples reproductrices, un peu comme les nazis le pratiquaient avec le programme de contrôle des natalités dans leurs maisons de Lebensborn. Cela fait aussi directement penser à la GPA qui se développe dans notre société.

Lucifer en guest star



À  la TV, on a même une série qui est entièrement consacrée au diable, sobrement intitulé "Lucifer". Le héros de la série n'étant nulle autre que le prince de ce monde en personne, Lucifer Morningstar (Lucifer, étoile du matin).

Il abandonne le royaume des enfers, lassé du rôle que Dieu lui a dévolu, il décide de devenir le propriétaire d'une boîte de nuit du nom de Lux (lumière en latin). Lucifer a reçu le don de contraindre les gens à révéler leurs désirs les plus profonds.

L'affiche promotionnelle de la série est particulièrement intéressante, elle représente Lucifer Morningstar marchant devant un portail, dont les deux portes forment dans son dos, les ailes de l'ange déchu. L'accroche promotionnelle dit, "il est bon d'être mauvais" ! On peut aussi remarquer que chaque aile forme, de manière suggérée et subtile, deux têtes du dieu Horus renversées.

Il faut savoir que Horus revêt une très grande importance pour les occultistes, qui sont les héritiers des religions à mystères issues de l'Égypte antique. Horus est le fils de la veuve Isis, dont l'époux fut Osiris, le Dieu civilisateur égyptien qui fut tué par son frère jaloux Seth, le tyran.

Par ailleurs, les franc-maçons se disent aussi êtres fils de la veuve, ils sont donc les fils symboliques de la déesse-mère Isis.

Horus est considéré par les maçon comme le premier initié, comme le premier franc-maçon, l’initié primordial.



Le 10 août 1793, lors de la Fête de l’Unité et de l’indivisibilité, soit juste après la révolution française, dont l'inspiration est clairement maçonnique, les révolutionnaires avaient édifié en place de la Bastille une imposante statue/fontaine d'Isis symbolisant le culte de l'être suprême. La déesse apparaissait sous la forme d’une statue assise sur un trône, flanquée de deux lions assis, et qui faisait jaillir de l’eau régénératrice de ses seins. C'est une nouvelle forme de baptême très symbolique..


"Mr. Pickles"


On a même le droit maintenant à des séries animés satanistes bien trash, comme les aventures de "Mr Pickles", le chien d'une famille tout ce qu'il y a de plus classique. Mais ce brave toutou n'est pas un chien comme les autres, car il se trouve en réalité être l'incarnation même de Satan.

Dissimulant sous sa niche un véritable temple du mal ou règnent rivières de sangs, pentagrammes, trônes démoniaque, orgies sanglantes et créatures. Le grand dada de ce chien démoniaque est de mutiler les gens. La série se résume à une succession ininterrompue de séquences zoophile, d'inceste, de déviances sexuelles en tout genre ou violentes plus ou moins marquées. La série est saturée de messages occultes et sataniques parfois sur un mode subliminal avec des flashs d'images.
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American Horror Story



Il y a aussi l'incroyable série "American Horror Story" qui explore l'infinie capacité maléfique de l'être humain. Cette série torturée s'appuie sur le pouvoir des peurs surnaturelles et de l'horreur. La série fait référence à de nombreux faits divers sordides, des personnages historiques, des films  classiques du fantastique et de l'horreur, des légendes urbaines, des histoires paranormales et mystérieuses. Un cocktail maléfique mêlant peur, déséquilibre psychologique, gore, sexe et tabous de la société. 


Voici le sympathique programme de cette série horrifique :

La première saison est consacrée à une maison où se déroule d'abominables meurtres ;

La seconde saison se déroule dans un asile psychiatrique où un médecin au passé obscur s'adonne à de terribles expérimentations perverses sur ces patients ;

La troisième saison parle d'un cercle de sorcières dans la veine des sorcières de Salem ;

La quatrième parle d'un cabinet des curiosités et des horreurs, une foire aux monstres dans laquelle un clown sadique et meurtrier sévit ;

La cinquième parle d'une tenancière d'hôtel qui se plaît à égorger ses clients ;

La sixième parle d'une étrange secte ;

La septième parle d'un culte qui essaye d'influencer la politique américaine ;

La huitième raconte l'histoire d'une élite de survivants à une Apocalypse nucléaire sélectionnée à partir de leur ADN… Anton Lavey, le pape noir de l'église de Satan, est l'un des personnages de la huitième saison. Il assiste avec satisfaction à l'arrivée de l'Antéchrist. Et le jeu de massacre n'est certainement pas prêt de s'arrêter, étant donné le succès retentissant que rencontre la série…

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