L'Emmanuel Goldstein de la politique

L'opposition contrôlée :
L'extrême droite, l'atout maître dans les mains de l'oligarchie




Le système est ainsi fait que les partis de gauche et de droite du système oligarchique, qui se saisissent du pouvoir par alternance depuis des décennies, s'assurent d'une victoire certaine aux élections en se retrouvant systématiquement opposés à l'extrême droite dans la dernière ligne droite.

Le FN est la stratégie gagnante, il arrange tout le monde !

On peut observer qu'avant le premier tour, l'extrême droite ne semble pas déranger tant que cela tous nos éditorialistes et nos chaînes de rédaction bien-pensantes, elle n'est alors pas plus diabolisée que de raison... On s'assure alors, dans un premier temps, de bien faire monter l'extrême droite dans l'opinion, jusqu'au deuxième tour de l'élection. 

Une fois la manipulation réalisée et cette première étape assurée et que le candidat du système se retrouve face au candidat de l'extrême droite, on agite alors le terrifiant épouvantail de la menace fasciste, on crie à la sauvegarde des valeurs de la République, qui seraient en grave danger.

On parle de la montée des populismes, de nos libertés qui seraient en grave péril, on fait frémir dans les chaumières, avec le retour imminent aux heures les plus sombres de notre histoire… L'extrême droite joue alors son rôle de Sparring Partner idéal pour assurer le maintien éternel du système en place. Elle est le parfait marche-pied pour les partis du système et les électeurs pro-FN (rebaptisé en "Rassemblement National") sont les éternels dindons de la farce. 

D'ailleurs, de son propre aveu, Jean Marie Le Pen n'a en réalité, jamais voulu du pouvoir. Il aurait confié à ce sujet, lors de la seule fois où il aurait été susceptible de s'en rapprocher : « Que Dieu m'en garde ! » 

Constat qui a son importance, loin d'être un point de détail, "le Menhir", ce vieux briscard de la politique, capable d'une grande finesse d'esprit et d'analyse, n'a pas son pareil pour déclencher inextremis une scandaleuse polémique au moment opportun, avec une parfaite lourdeur, en se vautrant avec des propos très tedencieux… 

On notera aussi que sa fille, Marine, n'a pas semblé très déstabilisée, très ébranlée et affectée par sa pourtant cuisante défaite, suite à son débat calamiteux l'opposant à Emmanuel Macron. En effet, le soir même, elle s'est alors précipitée pour aller se déhancher frénétiquement sur la piste de danse et avec grand enthousiasme sur du Jean-Jacques Goldman… 

Dès lors, on se demande bien alors à quoi rime toutes ces gesticulations médiatiques, ces cris d'orfraie autour de cet épouvantail que l'on brandi selon les besoins de l'agenda politique… Si ce n'est entretenir une vaste pièce de théâtre et une forme d'opposition contrôlée. 

Le Front national permet aussi d'encadrer et d'absorber la contestation, il détourne et canalise l'énergie des plus contestataires et mécontents et les place dans une impasse, une voie de garage… En leur faisant miroiter un hypothétique grand soir à chaque nouvelle échéance électorale.

En outre, l'extrême droite est une véritable aubaine pour le système, car elle lui permet de diaboliser toujours plus des idées pourtant essentielles à toute nation qui se respecte, qui sont alors déformées et caricaturées à l'envie, comme le protectionnisme ou la souveraineté, en les faisant passer comme des idées extrémistes, presque des gros mots et des injures ! 

L'extrême droite permet d'encadrer les limites du débat, dans un espace que l'on juge acceptable, le fameux cercle Républicain. Même chose pour l'immigration, qui est systématiquement assimilée au racisme le plus primaire, alors que ce sont deux choses bien distinctes… L'immigration est utilisée par le grand capital, comme redoutable outil de dumping social et lui permet de redéfinir sans cesse le rapport de force entre patronat et ouvriers. 

De même, certaines problématiques qui pourtant touchent à l'intérêt général et au bien commun, ne sont dénoncées et mises en avant que par des sites étiquetés d'extrême droite, même si les informations présentées sont véridiques et parfaitement légitimes. Cela permet au système de décrédibiliser d'emblée la résistance, de s'en sortir à bon compte et de balayer toutes ces dénonciations d'un simple revers de main, sans plus d'autres explications. Au besoin, on brandira la théorie du complot. On pensera notamment à "l'éducation sexuelle des enfants", ou de la mise en place des "droits sexuels des enfants".

Cette parfaite imposture de la menace fasciste était avouée en 2007, par Lionel Jospin,  sur France culture, où il confiait : « Pendant toutes les années du mitterrandisme, nous n'avons jamais été face à une menace fasciste, donc tout antifascisme n'était que du théâtre. Nous avons été face à un parti, le Front National, qui est un parti d'extrême droite, un parti populiste aussi à sa façon. Mais nous n'avons jamais été dans une situation de menace fasciste, même pas face à un parti fasciste. »

Même impasse du côté de l'extrême gauche et du franc-maçon Jean-Luc Mélenchon, grand spécialiste de l'enfumage devant l'éternel. Lorsqu'au détour d'une rue Marseillaise, cet insoumis croise, "par le plus grand des hasards", son farouche ennemi et rival politique du moment, Emmanuel Macron, contre lequel il n'a de cesse de vitupérer avec hargne et véhémence à la tribune, on peut le voir s'aplatir telle une carpette ou une serpillère après essorage.

Nous pouvons alors observer ce tartuffe de compétition se livrer, la main sur le cœur à un exercice de flatteries, d'éloges et de courbettes à l'attention du roitelet Jupitérien. Des douceurs que ce dernier lui retournera de la plus fraternelle manière. Tout ceci doit certainement être une question de fraternité qui nous dépasse nous les profanes de la politique...

Commentaires

  1. Quel vocabulaire, particulièrement dans le paragraphe sur la merluche !
    Tout bon...je pense.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Tout commentaire est le bienvenu du moment qu'il est constructif, argumenté et dans l'échange courtois.

Articles les plus consultés