L'absolue illusion démocratique


« Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être » Johann Wolfgang Goethe.


On met sans cesse en avant les fameuses grandes valeurs lénifiantes du triptyque Démocratique et Républicain : "Liberté", "Égalité" et "Fraternité"

Depuis notre plus tendre enfance, on nous répète en boucle, de manière incantatoire, presque hypnotique cette fameuse devise, cette formule magique, tel un mantra, sans doute pour s'auto-convaincre de la réalité effective des idéaux qu'elle recouvre et de leur mise en pratique. Alors que de fait, à bien y regarder de plus près, aucune de ces valeurs n'est véritablement présente au cœur de la société, exception faite du fronton des mairies, où elles sont pourtant gravées dans le marbre... Sur le terrain, c'est même plutôt l'exact contraire que l'on peut observer !

On pourra noter au passage, que ces notions abstraites de Liberté et d'Égalité, entrent même paradoxalement en conflit et en contradiction entre elles !

En effet, si chaque individualité possédant ses propres ressources et talents est libre de s'émanciper comme elle le souhaite, alors il va nécessairement en résulter une inégalité sociale, puisque certains jouiront d'une réussite sociale indécente, tandis que d'autres en seront totalement exclus.

Inversement, forcer arbitrairement une égalité de par le haut, revient à nier la liberté des citoyens, une dérive qui a déjà été observée dans des régimes totalitaires, comme avec le communisme et les excès de son collectivisme forcené, allant jusqu'à déposséder complètement les individus de toute propriété…

En outre, si les hommes naissent libres et égaux en droits, cela implique nécessairement d'avoir de l'argent pour payer des avocats, afin d'assurer et garantir et faire valoir le respect de ses droits. En dernier ressort, c'est donc toujours le droit du plus fort et du plus riche qui finit par s'imposer… Tout ceci ne constitue en réalité qu'une belle illusion.

Enfin, pour ce qui est de cette belle et utopique fraternité, c'est aussi une valeur manifestement très peu représentée au cœur de cette société ultralibérale, qui prône une féroce compétition et un individualisme forcené à tout crin. À moins qu'il ne s'agisse de la fraternité maçonnique, car pour le reste de la société, je ne vois pas trop de quoi il serait être question...

Que peut bien encore vouloir signifier cette belle et généreuse devise, cet idéal Républicain dans la France de Macron, où toutes les politiques appliquées, le sont systématiquement dans l'intérêt exclusif d'une petite caste oligarchique. Une clique de quelques rares privilégiés, issus de la classe des 1% des ultras riches, au détriment et au plus grand mépris de l'intérêt général et des 99 autres % de la population?

Non seulement tout cela sonne creux, mais cela sonne aussi terriblement faux, dans un monde où ce sont la finance et les lobbies qui imposent et dictent leurs lois et leurs règles au pouvoir politique, et par voie de conséquence à tout le reste de la population…

De fait, on ne peut que constater que ces fameuses valeurs de la République, dont notre classe politique se réclame et se gargarise tant, elle n'a en réalité de cesse que de les bafouer allègrement...

Tout notre système politique est en fait une profonde imposture, un parfait jeu de dupes.

Pour ce qui est de la liberté


De quelles libertés concrètes et non illusoires peut-on encore au juste se prévaloir dans cette société ? À part, celle de consommer bien  passivement, quand il nous reste encore un peu de pouvoir d'achat... Chose qui, de nos jours, est d'ailleurs très loin d'être acquise, vu l'inflation constante des prix, des taxes et la stagnation éternelle des salaires ! Nous sommes en effet libre de préférer Nike ou Reebook, Mc Donald's ou Burger King, Coca Cola ou Pepsi, Apple ou Samsung, PlayStation 4 ou Xone, etc...



Paradoxalement, si tout semble permis en apparence, rien ou presque n'est possible dans les faits. Nos existences entières sont normées, encadrées et contrôlées depuis la naissance jusqu'à la mort…

Alors que la liberté est partout exaltée comme une valeur centrale et incontournable, on enserre l'individu dans toujours plus de normes et de réglementations, qui lui compliquent et lui pourrissent toujours plus son existence au quotidien. La vie de tous les jours est ainsi sur-régulée au niveau individuel, alors qu'au niveau macro-économique et du monde du travail, tout ne cesse d'être paradoxalement de plus en plus dérégulé !

On peut jouir d'une liberté d'action dans un champ des plus restreint. Notre liberté est en fait réduite à la transgression sur la question des mœurs, mais les vraies et authentiques libertés, les seules qui importent vraiment, sont réduites à leur plus simple expression, contrôlées et très encadrées.

Ainsi, nous ne sommes par exemple, pas libres de :

Choisir de l'éducation à dispenser à nos enfants

Choisir librement des moyens pour préserver la santé de nos enfants, et non de leur imposer un cocktail hasardeux de 11 vaccins des plus contestable, sous peine de ne plus pouvoir les placer à l'école, alors que si les vaccins étaient si efficaces, les enfants non vaccinés ne devraient poser aucuns problèmes à ceux qui le sont !

Choisir la couleur et la configuration de notre habitat sur notre propre terrain dûment payé sans l'obtention d'un permis de construire

Planter et transmettre certaines graines naturelles, si elles ne figurent pas sur un catalogue imposé par les lobbistes semenciers

Disposer de notre propre salaire, sans avoir au préalable un compte en banque, notre argent est alors pris en otage et nous en perdons en partie le contrôle. Alors qu'auparavant, les salaires étaient reversés de la main à la main.

Notre liberté de déplacement, d'aller et venir à notre guise est aussi de plus en plus remise en cause , avec la flambée du prix de l'essence, des contrôles techniques sur les véhicules de plus en plus drastiques, ainsi que le fait de ne plus pouvoir accéder à certaines villes, dans le cas ou l'on possède un véhicule jugé trop âgé et polluant. Sans doute verrons-nous aussi bientôt la mise en place de péages à l'entrée des villes, histoire de poursuivre le racket généralisé… Encore une fois, ce sont les plus pauvres, ceux qui ont le plus besoin de se déplacer au quotidien, qui sont directement pénalisés par ces politiques fiscales.

Notre liberté d'expression est aussi de plus en plus encadrée par un politiquement correct, de plus en plus insupportable. En outre, si on nous donne l'illusion que nous sommes totalement libres de penser ce que nous voulons, ce n'est bien le cas, qu'à partir du moment où l'on reste sagement dans le cadre bien formaté et préétabli de la pensée unique et que l'on ne tombe pas sous le coup du crime de pensée, que l'on n'exprime pas aux autres la moindre pensée dissidente de manière trop visible, que l'on ne remet jamais en cause l'ordre établi des choses et le fonctionnement du système.

En réalité, on assiste à une véritable dérive totalitaire, alors même que l'on parle à tout bout de champ de liberté d’expression, d’esprit "Je suis Charlie". Cet épisode faisant suite aux attentats de Charlie Hebdo, fut d'ailleurs un moment extraordinaire de dictature de l'émotion et de pensée unique imposée par le système. Nous avons reçu cette injonction morale obligatoire à être tous Charlie. On aurait dit une vaste campagne de communication bien huilée et rodée, où l'on a assisté incrédule le 11 janvier au défilé dans les rues de Paris, de tous les plus grands dictateurs et criminels de la planète bras-dessus, bras-dessous en tête de cortège pour soutenir la liberté d'expression et dire non aux violences. Benjamin Netanyahou, le boucher de Gaza, ayant même joué des coudes pour se retrouver tout devant, en tête de gondole du mensonge médiatique… Un véritable cirque et un sommet d'hypocrisie ! C'était absolument paradoxal et sidérant, au nom de la défense inconditionnelle de la liberté d'expression, on a muselé tous ceux qui ne partageaient pas le même point de vue, sous peine d'être ostracisé, rejeté, dénoncé, voir même susceptible d'être retraité, comme le préconise une déclaration surréaliste de Nathalie Saint-Criq, la journaliste responsable du service politique de France 2  : « C’est justement ceux qui ne sont pas "Charlie" qu'il faut repérer, ceux qui, dans certains établissements scolaires ont refusé la minute de silence, ceux qui "balancent" sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Eh bien, ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale. Et là, l’école et les politiques ont une lourde responsabilité. » 

Et ne parlons même pas de la féroce répression du mouvement des gilet jaunes et de son cortège de violences policières inqualifiables, où c'est le droit fondamental de défiler et de manifester en toute sécurité qui est remis en cause. Pour casser ce mouvement contestataire, d'une ampleur sans précédent, l'exécutif a mis en place une justice d'exception des plus expéditive, d'une sévérité et d'une réactivité tout à fait inédite, en s'acharnant sur des justiciables, sans moyens ni défense.  Force est de constater que l'on est dans un deux poids, deux mesures permanent et parfaitement insupportable !


Pour ce qui est de l’égalité

La fameuse "Égalité" est un concept, un idéal totalement abstrait et concrètement parfaitement illusoire et inapplicable, car la nature est intrinsèquement inégale en toutes choses. C'est peut-être cruel et fort regrettable, mais c'est ainsi !

En tout état de cause, le grand ne sera jamais l'égal du petit, le malade ne sera jamais l'égal du bien-portant, l'idiot ne sera jamais l'égal de l'esprit brillant, etc. Par ailleurs, si l'égalité est un principe qui semble beau et généreux, il peut devenir destructeur et pervers, s'il est poussé jusqu'à l'absurde, par exemple, si l'on en vient à considérer la pathologie comme la normalité, il devient alors un nihilisme, ou la vérité équivalente à l'erreur, l'exception pour la norme, il devient alors un relativisme… Ce qu'il faut viser avant tout, c'est plus d'équité et de justice, l'égalité est un vœu pieux et une vue de l'esprit.

L'égalité des chances ?

« La notion de réussite pour tous ne doit pas prêter à malentendu. Elle ne veut certainement pas dire que l’école doit se proposer de faire que tous les élèves atteignent les qualifications scolaires les plus élevées. Ce serait à la fois une illusion pour les individus et une absurdité sociale, puisque les qualifications scolaires ne seraient plus associées, même vaguement, à la structure des emplois.»

Claude Thélot Rapport de la commission du débat national sur l’avenir de l’école
« Tous n’embrasseront pas une carrière dans le dynamique secteur de la « nouvelle économie » – en fait, la plupart ne le feront pas -, de sorte que les programmes scolaires ne peuvent être conçus comme si tous devaient aller loin».OCDE, 2001
« Il faut améliorer les compétences et l’accès à l’éducation en se concentrant sur les besoins des marchés »Androulla Vassiliou, Commissaire européenne à l’éducation en 2005 


L'égalité dans l'éducation et l'accès à la culture constitue, elle aussi un pur mensonge, même avec Internet, qui a tout de même un peu démocratisé son accès.



Dans les faits, il n'y a strictement aucune égalité des chances, les élites se reproduisent entre elles en milieu fermé et peuvent se payer les meilleures, les plus prestigieuses et onéreuses écoles privées, tandis que le modèle de l'école publique gratuit, réservé à la grande masse, est un modèle d'enseignement dégradé, en plein effondrement et en totale faillite ! L'éducation est donc parfaitement inégalitaire… 

La qualité de l'éducation délivrée aux classes inférieures est volontairement maintenue la plus pauvre et médiocre possible, de telle sorte que le fossé de l'ignorance qui sépare classes inférieures et classes supérieures soit béant, permanent et quasiment infranchissable. Même de brillants éléments issus des classes inférieures n'ont que peu d'espoir de s'extirper de leur milieu social d'origine, de franchir un certain plafond de verre pour gravir l'échelle sociale. 

En outre, de manière générale, la culture reste purement élitiste, son accès coûteux et très difficile. En outre, les basses classes sociales n'ont pas les ressources, les codes sociaux pour décoder, appréhender, accueillir et apprécier les œuvres culturelles d'art ou littéraires, elles restent impénétrables et opaques. 

Les classes inférieures sont tenues occupées, elles se débattent en permanence dans le tumulte d'une vie d'un intense et dur labeur, empêtrées dans des préoccupations d'ordre purement pratiques, des contingences bassement matérielles, prises dans d'intempestives et épuisantes formalités administratives, qui ne leur permettent pas de réfléchir sur leur propre condition et de trouver les moyens de leur émancipation. 

Le peuple dominé et soumis a alors beaucoup de mal à produire ses propres élites, qui puissent le porter vers le haut, pour être en mesure de concurrencer les élites dirigeantes et renverser l'ordre social.

Les élites parlent également leur propre langage, ils utilisent leur propre jargon, leurs propres codes qui restent parfaitement hermétiques au bas peuple. Celui de la science économique, du droit, de la bureaucratie, de la haute administration, du monde des affaires et de la technocratie. Un jargon réservé aux experts, faits de mots savants, de tournures alambiquées, qui reste impénétrable pour le commun des mortels. Par cette stratégie, d'opacité savamment entretenue et de complication volontaire de la langue, les élites peuvent se maintenir au pouvoir et afficher leur supériorité… 

À ce titre, je vous conseille d'aller visionner un jubilatoire et irrésistible exercice de langue de bois politique effectué avec maestria par Franck Lepage sur Youtube où comment construire un discours absolument creux mais à l'apparence de vouloir dire quelque chose de profond et de réfléchi avec juste quelques mots valises subtilement articulés.



L'égalité sociale ?




En réalité, dans notre société, force est de constater, qu'on ne peut que déplorer de profondes inégalités sociales. En quelques décennies, elles ont explosées partout sur la planète. Elles n’ont jamais été aussi criantes dans toute l'histoire de l'humanité ! Ainsi, d'après une étude britannique menée par l'ONG Oxfam : huit personnes sur la planète détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Une situation totalement inédite, parfaitement indécente et littéralement obscène ! Par ailleurs, les injustices sont criantes, avec des régimes spéciaux et des traitements de faveur inacceptables. Un mythe persistant prétendrait pourtant que jadis, le peuple français se serait levé comme un seul homme, pour mettre à bas la tyrannie, abolir les privilèges indus de l'ancien régime, une certaine nuit du 4 août 1789 et que plus tard, on aurait même coupé la tête d'un certain Louis XVI, pour avoir abusé de son pouvoir. Pourtant, de nos jours, le deux poids deux mesures fait loi : un employé sera remercié sans le moindre ménagement pour d'insignifantes fautes professionnelles, alors qu'un sénateur de la République, peut de son côté percevoir confortablement son salaire de 7.500 euros, tout en restant bien confortablement chez lui et en ne se rendant jamais au sénat ! Le taux d'absentéisme au sénat est tout bonnement astronomique, puisqu'en 2015, il atteignait les 84 pourcents ! Et lorsqu'ils ont la présence d'esprit de  venir, certains de nos élus ne se privent pas pour jouer à des petits jeux sur leurs smartphones pendant la tenue des débats, comme on avait pu l'observer avec Rachida Dati. Les élus ont aussi le droit de toucher des indemnités de plus de 11.000 euros, tandis que pour leurs retraites, certains arrivent à cumuler jusqu'à 25.000 euros, grâce au scandaleux cumul des mandats. Les élus de la République peuvent additionner jusqu'à cinq retraites ! Dès lors, cette caste de nantis, qui se goinfrent littéralement d'argent public, ne peut qu'être totalement déconnectée des préoccupations des citoyens lambda, qu'ils sont pourtant censés représenter. C'est d'autant plus grave qu'ils ont un devoir d'exemplarité auprès du reste de la population. On ne pourra dès lors pas s'étonner d'un sentiment de défiance et de révolte soit de plus en plus prégnant au sein de la population. Dans le même temps, on demande au citoyen lambda toujours plus d'efforts, de consentir à des sacrifices, d'allonger la date de son départ à la retraite jusqu'à 64 ans, la plupart des retraités touchant d'ailleurs des retraites parfaitement misérables ne leur suffisant même pas pour vivre dignement et manger à leur faim. Et pour ceux qui sont touchés par le chômage, il est de plus en plus question de soumettre l'obtention du RSA à du "Bénévolat obligatoire", soit travailler 35 heures, comme un employé ordinaire et toucher pour la peine, une aumône de 500 misérables euros ! Encore une fois, il s'agit de pure Novlangue, puisque le bénévolat ne peut par définition pas être obligatoire, mais uniquement sur la base du volontariat. Les départements du Haut-Rhin et de l'Aisne ont déjà mis en place ce dispositif… L'égalité sociale est donc un parfait mythe. Par ailleurs, on dépense des sommes considérables, des milliards d'euros pour sauver des banques qui seraient "Too Big to Fail", trop grosses pour tomber ou faire faillite, malgré leurs agissements purement criminels. Dans le même temps, on observera qu'on a jamais assez d'argent pour mettre en place de vraies politiques sociales, assurer une vraie qualité de services publics, dans l'éducation et les soins, afin d'assurer un minimum de bien-être humain. Dans ce système de maximisation des profits à très courts termes, les pertes financières sont socialisées, payées par le public tandis que les profits sont privatisés et sont toujours détournés par les mêmes groupes, qui s'enrichissent indûment, au détriment complet de l'intérêt général. 


L'égalité devant la justice ?


« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Jean de la Fontaine

L'égalité devant la justice apparaît également comme tout à fait illusoire, tel un miroir aux alouettes, une vaste farce... On ne peut que déplorer avec amertume, des différences de traitement flagrantes et abyssales, selon que les personnes incriminées proviennent des hautes sphères de la société, ou de sa base… Les deux poids deux mesures sont écrasants.

Ainsi d'un côté, la dite "justice" française est par exemple, capable de condamner à une peine de six mois ferme, un jeune de 20 ans, dans le besoin qui, pour manger à sa faim, a juste volé un misérable sandwich et un jus d'orange dans un supermarché. Soit, un simple vol à l'étalage, somme toute assez insignifiant au montant exorbitant de 5 euros... Tandis que de l'autre côté, la même dite "justice" ne condamne qu'à deux ans de prison avec sursis, une banquière de 34 ans ayant réalisé un abus de confiance et détourné une somme de 26 millions d'euros aux Antilles. En mettant en perspective ces deux informations, la banquière a volé 44.600 fois plus que le jeune homme ! Dans une justice équitable et proportionnée, la banquière aurait dû par conséquent écoper d'une peine de prison à vie.

En outre, de manière générale, le citoyen lambda est littéralement harcelé dès qu'il prend le volant de sa voiture, matraqué par une sécurité routière omniprésente et intraitable, qui ne laisse rien passer. Il se retrouve alors à devoir s'acquitter de contraventions disproportionnées, sanctionnant parfois de toutes petites entorses ou pour des dépassements de la vitesse autorisée souvent dérisoires.

Dans le même temps, les grands délinquants, les dealers de drogues jouissent d'une parfaite impunité et ne sont jamais véritablement inquiétés pour des agissements bien plus graves et dangereux pour l'ensemble du corps social. Et ne parlons pas de puissants réseaux de trafics humain et de pédo-criminalité.

Dettinger versus Benalla, un deux poids, deux mesures édifiant


Pour achever de se convaincre de toute la mascarade, de la profonde incurie de cette prétendue justice, il suffit de constater l'indéniable deux poids, deux mesures entre l'Affaire Benalla et celle du boxeur Dettinger... Pour être frappé, c'est le cas de le dire s'agissant d'un boxeur, par une différence abyssale de traitement, tant médiatique que judiciaire, à l'encontre des deux protagonistes…

Du côté du boxeur Dettinger :
On est face à un fait divers, un simple épiphénomène dans une manifestation de grande ampleur, instrumentalisé et monté en épingle par les médias, avec pour objectif clair de diaboliser tout le mouvement social des gilets jaunes.

Suite à son intervention musclée et ses coups portés à poings nus, seul contre 5 CRS, très bien protégés, en armures et boucliers de Robocop, le boxeur a dû faire face à ce qui s'apparente à une véritable campagne de lynchage médiatique et judiciaire, qui s'est soldée par une condamnation à 30 mois de prisons, dont 18 avec sursis en semi-liberté et la perte de son emploi à la mairie d'Arpagon.

Circonstance atténuante, filmée en vidéo, mais dont la justice n'a tenu nulle compte lors de son délibéré, juste un peu avant son attaque des policiers, il venait tout juste de porter assistance à une dame en bien mauvaise posture, qui se faisait lâchement agressé à terre et sans ménagement par ces mêmes forces de l'ordre… Le témoignage de cette victime n'a rien pesé dans le jugement rendu et l'on a assisté à une instrumentalisation politique de cette affaire si symbolique.

Le boxeur, recherché par la police, suite à son agression, s'était rapidement livré de son plein gré, non sans avoir publié une vidéo de regrets et de sincère repentance pour son débordement et son dérapage, en expliquant les raisons profondes de son geste malheureux.

La caste médiatique s'est alors emparée comme un seul homme de toute cette affaire pour dénigrer avec violence Dettinger, et par amalgame l'ensemble du mouvement comme une bande de factieux, de séditieux ultra violents. Dettinger s'est vu déshumanisé et traité en monstre, en brute épaisse.

Du côté d'Alexandre Benalla :
On se retrouve en face d'une affaire aux dimensions de pur scandale d'état. Le petit protégé du président Macron, dont la proximité avec le chef de l'état, l'impunité et les passes-droits sont des plus curieux... Ce petit voyou, rempli de morgue, d'arrogance et de suffisance, s'est permis d'usurper l'uniforme et la fonction de CRS, sans en avoir les prérogatives, pour aller molester avec la plus grande violence de simples citoyens lors d'une manifestation le 1er mai 2018.

Il écope dans un premier temps d'une simple mise à pied, puis suite à l'ampleur du scandale et à la pression populaire montante, il a fini par passer devant deux commissions d'enquête parlementaire devant l'Assemblée nationale puis le Sénat avec lequel il ne s'est pas montré très coopératif !

Il a aussi fait obstruction à une perquisition pendant sa garde à vue à son domicile, avec la disparition de ses armes. Il a aussi violé les modalités de son contrôle judiciaire, en rentrant en contact avec Vincent Crase, ce qui a donné lieu à la diffusion de leur échange téléphonique par le Journal Médiapart.

Cette affaire met en lumière de profonds dysfonctionnements au niveau de l'Elysée, un profond mépris doublé d'un parfait cynisme.


La corruption des politiques


La plupart des hommes de notre classe politique traînent derrière eux une invraisemblable série de casseroles : des affaires de corruption, une grande série de condamnations pénales pour fraudes, abus de biens sociaux, détournements de fond publics, malversations, trafic d'influence, fraude électorale, harcèlement sexuel, pédophilie etc.

On pourra s'amuser de constater que lorsqu'ils sont pris en flagrant délit, les duex mains en plein dans le pot de confiture, ces politiques n'hésitent jamais à crier au complot, à la cabale politique, comme ce fut le cas de DSK, de François Fillon, ou bien de Nicolas Sarkozy. À bien les écouter, il faut croire qu'il y aurait de bons et de mauvais complots…

On ne pourra que constater que ces politiques n'écopent que de condamnations purement symboliques et continuent leur activité et leur carrière politique de plus belle, comme si de rien était ! Alain Juppé en est un exemple édifiant : coupable d'une affaire d'emplois fictifs à la mairie de Paris dans les années 1990, il vient néanmoins de se voir nommé à l'une des plus prestigieuses institutions du pays, le "Conseil Constitutionnel", en mettant en avant le droit à l'oubli pour cette ancienne condamnation.

On n'hésite donc pas à confier le droit le plus sacré et fondamental, le droit du droit, à la base de notre contrat social, dans les mains d'un escroc notoire…

Ce même fameux droit à l'oubli que ces politiques se permettent d'invoquer, pour tirer un trait sur leurs turpitudes et leurs égarements passés, ne s'applique pourtant jamais au citoyen lambda. L'homme du quotidien garde quant à lui, en cas de délit, un casier judiciaire chargé à vie, qui peut l'empêcher d'accéder à de nombreuses fonctions et professions, pour lesquelles un casier vierge est de rigueur. Pourtant, ce citoyen, contrairement aux politiciens, n'a pas de devoir d'exemplarité et n'a pas l'écrasante responsabilité de la gestion d'un pays ou bien à veiller sur sa constitution...

La faillite des institutions


En tant que citoyens, nous pensons bien naïvement, qu'il y a des institutions, des gardes fous vigilants, des organismes de contrôle, de vrais contre-pouvoirs qui veillent inlassablement à garantir au bon respect de nos droits, de nos libertés, de notre santé, de l'éducation et garantir une justice impartiale.

Mais, à quoi peuvent bien servir en réalité tous ces comités d'éthique scientifique, qui laissent systématiquement passer toutes les plus graves dérives et transgressions, avec une expérimentation sans limite sur le matériel humain et la transformation du vivant sous toutes ses formes. Il en va de même, pour toutes ces belles institutions internationales de type ONU, qui laissent se perpétrer, sans piper mot, les pires crimes, abominations et horreurs, comme pendant les massacres de Srebrenica en Bosnie, ou bien pendant les massacres au Rwanda, où elles ont eu pour consigne de ne pas intervenir. Et ne parlons pas de ces casques bleus se rendant eux même coupables des pires abjections et crimes dans les différentes zones de conflits, avec d’innombrables cas de viols perpétrés sur les populations autochtones, qu'ils sont pourtant censés protéger et aider, comme en atteste le livre de la journaliste Célhia de Lavarène, "Les étoiles avaient désertées le ciel". Ainsi, depuis le début des années 1990, plus de deux mille femmes ou enfants auraient étés abusés sexuellement par des collaborateurs de l’ONU, civils ou militaires ! À quoi peuvent aussi bien servir ces organismes de sécurité sur les médicaments et OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, quand il y a autant de médicaments dangereux pour notre bonne santé qui viennent inonder le marché, ou qu'ils commencent maintenant à se mêler de la sexualité de nos enfants… Ou encore, ces agences de sécurité sanitaires, type FDA, Food and Drug Administration, quand l'alimentation est autant industrielle, artificielle, dégradée et bourrée d'additifs alimentaires, tous plus nocifs les uns que les autres… À quoi sert aussi le CSA, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, quand l'équité de temps de parole entre les différents candidats politiques n'est jamais respectée. Que fait donc ce même organisme, quand il laisse se déverser sur les antennes ou les ondes, des contenus tout à fait inappropriés, alors qu'il est censé être vigilant sur le degré de violence des programmes diffusés. À quoi peuvent bien servir des organismes de contrôle des abus policiers au fonctionnement opaque, comme l'IGPN, la police des police, qui rend manifestement des comptes-rendus biaisés et partiaux, en étant en perpétuel conflit d'intérêts, dans une position de juge et parti.

Tant de paradoxes lancés à la raison, qui défient le simple bon-sens et la logique la plus élémentaire…

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